Bientôt le neuvième mois de notre calendrier hégirien ; ce mois saint dans la pratique musulmane placé sous des auspices pour le moins inédits.
Cette mille quatre cent quarante et unième année verra un jeûne intramuros pour la plupart en journée et l’absence de loisirs après iftar pour tous.
Ce Ramadan en confinement ne verra ni les rassemblements coutumiers ni les rencontres familiales et autres pratiques profondément ancrées dans nos mœurs.
Pour une large frange de la société, c’est un changement radical dont la pilule sera éventuellement difficile à digérer.
Quoiqu’avalée est cette pilule, en l’absence d’alternative et surtout de remède, grand ou petit à ce mal plus grand.
Ce mois de dévotion par excellence connaîtra une érosion de sa dimension communautaire en temps normal omniprésente.
Par ailleurs, nos habitudes consuméristes en seront éventuellement réadaptées ou du moins atténuées, positivement puisque le mois de tous les excès en verra moins, des excès.
Un mois sacré qui promet d’être mémorable, candidement et hypothétiquement peut-être sera-t-il une vraie occasion de spiritualité individuelle.
Un retour aux sources de la pratique religieuse s’apparentant parfois même à un recours, particulièrement quand cette période confinée confine au fatalisme.
Le croissant prochainement donc apparaîtra, et passé le prochain cycle lunaire, espérons une décroissance de cette pandémie toujours en croissance.