C’est officiel, le récent conseil de gouvernement a reconduit le confinement pour une durée de trente jours ; jusqu’au 20 mai 2020.
Surprise ? Loin de là car sur toutes les lèvres la question n’était pas si reconduction il y aura, mais plutôt jusqu’à quelle date elle se fera ?
Ceci dit, l’auberge nous n’en sommes pas sortis… vu que de visibilité personne ne saurait dire de quoi l’avenir sera fait.
Définition classique de l’avenir à venir, mais encore plus vrai au temps des angoisses et des appréhensions d’une population soudaine consciente de son humaine vulnérabilité.
Les pays occidentaux pensent déjà à l’après-confinement, par exemple en France et aux Etats-Unis qui déjà se projettent en préparant des plans de levée progressive des quarantaines nationales.
Cela étant dit, ce ne sont pas des exemples de bonne gestion de crise sanitaire, vu leur passif assez récent en la matière.
Toutefois, c’est assez révélateur de leur extrême vulnérabilité économique, qui malheureusement conditionne en majorité les choix régaliens des Etats.
Ces choix dont l’histoire sera seule juge de la pertinence, vont parfois jusqu’à l’aveuglement ou l’occultation de la vérité aux yeux de la populace ; venant augmenter le compte morbide des victimes.
Ajoutez à cela une communauté scientifique divisée aux yeux du monde, accusée de collusions avec les intérêts pharmaceutiques qui fait quant à elle le jeu des énièmes théories complotistes.
Entre-temps, Monsieur Trump encourage une frange de son électorat le plus radical à faire pression sur les gouverneurs, à travers meetings et protestations anticonfinement, afin de déconfiner le plus rapidement puisque le pic « serait probablement » passé ; dixit le 45ème président.
Dans ce tableau digne d’un film de série B, notre pays suit son bonhomme de chemin avec des décisions jusqu’à présent avisées, même quand leur mise en application subit des aléas puisque l’expérience récente en la matière est inexistante.
Certes, notre histoire millénaire a été moult fois témoin de pareilles circonstances dramatiques, mais pas depuis la moitié du vingtième siècle.
Alors nous Marocains attendons le beau temps et les jours meilleurs, ayons confiance en nos institutions qui en partie est restaurée, et que le pays gagnerait à capitaliser dessus le moment venu.
Continuons sur cette lancée, tout en évitant d’appliquer l’interprétation de la politique selon Louis XI roi de France, qui disait qu’en politique il faut donner ce que l’on n’a pas et promettre ce qu’on ne peut pas donner.