Apparemment, Arancha González Laya, ministre des affaires étrangères, de l’UE et de la coopération de l’Espagne tâtonne.
Elle dit que Benbatouche (alias Brahim Ghali) est le « bienvenu par humanisme » pour se faire soigner… alors que chez ce bonhomme, entré masqué en Espagne, tout transpire le faux.
Faux président, d’une fausse république, d’un faux peuple, muni d’un faux passeport, sponsorisé par des généraux illégitimes, incubateurs de faux présidents, et qui ont tout faux depuis 1962.
La seule chose non fausse dans cette affaire, c’est la réalité de ses crimes de viol et actes de torture
**Une ministre qui dit tout et son contraire
Arancha González Laya dit que la décision du gouvernement espagnol « n’empêche ni ne perturbe les excellentes relations que l’Espagne a avec le Maroc ». Est-elle dans le secret des autorités marocaines ?
Elle affirme aussi que « Benbatouche quittera l’Espagne dès qu’il sera rétabli”. Est-elle dans le secret des juges espagnols ?
Elle balance que la « Justice espagnole est indépendante » alors qu’elle venait juste de trancher à la place des juges!
En fin de compte, Arancha González Laya n’a pas encore répondu à Nasser Bourita…
Donc « Ella no ha respondido todavia« . Ce qu’elle a dit, le 4 mai, lors d’une conférence de presse avec le MAE serbe en visite à Madrid, ne saurait avoir valeur d’un communiqué officiel.
Pedro Sanchez le président du gouvernement d’Espagne devrait se faire entendre pour mettre un terme à la « détérioration » de la parole gouvernementale.
**Une affaire hispano-espagnole
Dans les pays à forte tradition démocratique comme la France où les pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif sont véritablement séparés… si jamais un ministre ose parler à la place des juges, il serait immédiatement cloué au pilori. Chacun son job !
L’Espagne a parfois des réflexes d’une autre époque !
Avec l’affaire Benbatouche, le gouvernement espagnol est face à sa « conscience » ! Le dossier est devenu une affaire « hispano-espagnole« . Elle met à rude épreuve la jeune démocratie espagnole.
Que diront les juges de l’Audiencia à leur conscience et aux victimes espagnoles de Ghali … si cet individu quitte l’Espagne comme si de rien n’était, comme le souhaite Arancha González Laya.
Et pourquoi ce silence du ministre espagnol de la justice Juan Carlos Camp (magistrat de carrière) qui est aux abonnés absents avec ses collègues du « Ministerio de Justicia« : le Secrétaire d’État Pablo Zapatero Miguel (professeur de droit international) et le Sous-secrétaire José Miguel Bueno Sánchez (ex-procureur général).
Mais c’est la ministre des AE (de formation économiste) qui gère et parle à la place de ces juristes chevronnés !
Le gouvernement Sanchez qui a mal évalué les conséquences de sa faute sur sa relation avec le Maroc est aussi en train de déstabiliser et fragiliser le pouvoir judiciaire en Espagne. L’incroyable affaire Benbatouche laissera des traces.