Ce qui s’est passé, hier lundi 15 juin 2020, dans la région de Tin-Zaouatine (510 km au Sud de Tamanrasset), nous interpelle à tous points de vue.
Notre pensée va d’abord à la victime tragique de la répression sauvage orchestrée par l’armée algérienne contre des civils sans défense dont le « délit » est de revendiquer, à mains nues, leur droit biologique à l’eau et au pain, dans une région pourtant très riche en gisements pétroliers, gaziers, que sais-je, en or (le gisement d’Amesmessa pourrait produire entre 200.000 et 300.000 onces d’or par an)!!
La vidéo (voir ci-contre) suffit à elle seule à montrer l’horreur avec laquelle ont été affrontées les revendications pacifiques, de surcroît légitimes, d’une population livrée en proie à la famine et à la soif, à l’incurie et à la répression. Un corps criblé de balles, gisant dans une mare de sang, autour duquel des soldats surarmés rôdent, à l’instar de vautours, sans lui porter le moindre secours, avant de l’abandonner à son sort cruel. « Vous n’avez pas un grain d’humanité, vous n’êtes pas des êtres humains », s’insurge du haut d’un toit un autre manifestant, impuissant.
D’autres blessés graves sont évacués à bout d’épaules par leurs camarades, à défaut de dispensaires, vers une destination inconnue, sous le regard menaçant de soldats indifférents.
Ce traitement cruel infligé à de simples manifestations d’ordre social contredit de manière flagrante la supposée défense de « la cause sahraouie » par le régime vert-kaki, qui continue de se jeter à fonds perdus dans le financement du front séparatiste du polisario (500 milliards de dollars dépensés jusqu’ici aux frais du contribuable algérien, au profit de la « Issba » de Rabouni).
De quelle logique, du haut de quelle irresponsabilité, ce régime militaire peut-il alors se targuer de défendre « le peuple » paisible et prospère du Sahara marocain, dont les provinces sont devenues semi-européennes, et délaisser le sien propre, privé des conditions les plus élémentaires pour une vie décente, malgré les richesses inégalées du désert algérien en énergies fossiles? Comment ce même régime assassin peut-il remuer ciel et terre chaque fois qu’un habitant de Laâyoune, Dakhla ou Smara, est interpellé ne serait-ce que pour un délit de droit commun, et se permettre de tuer de sang froid les sahraouis algériens manifestant pour une gorgée d’eau et une miche de pain?
Où sont les preux chevaliers de la défense du « peuple sahraoui » marocain, de ce qui se passe dans l’extrême sud algérien, pour ne citer que lui? Pourquoi les ONG de défense des droits de l’homme ne se sont-elles pas manifestées pour défendre le peuple algérien martyrisé?
Vous allez vous coucher encore, COURAGE!!