Le parquet vénézuélien a ouvert lundi une enquête criminelle contre le candidat de l’opposition à la présidentielle Edmundo Gonzalez Urrutia et la cheffe de l’opposition Maria Corina Machado, notamment pour « usurpation de fonctions, diffusion de fausses informations, incitation à la désobéissance aux lois, incitation à l’insurrection, association de malfaiteurs », rapporte l’AFP.
M. Gonzalez et Mme Machado « annoncent un faux vainqueur de l’élection présidentielle (….) incitent ouvertement les fonctionnaires de police et les militaires à désobéir », le parquet « a décidé d’ouvrir une enquête pénale à l’encontre des deux », selon un communiqué.
La réélection controversée de Nicolas Maduro a plongé le Venezuela dans l’incertitude. D’un côté, le pouvoir répète sans cesse avoir gagné sans tricher alors que de l’autre, l’opposition crie à la fraude et assure avoir les preuves de sa victoire, soutenue par une grande partie de la communauté internationale.
L’étau se resserre autour du dictateur Maduro
La pression internationale s’accentue sur le président vénézuélien, Nicolas Maduro, après son élection contestée du 28 juillet. Le président français, Emmanuel Macron, et son homologue brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, ont dit lundi 5 août soutenir « l’aspiration du peuple vénézuélien à une élection transparente » après la réélection largement contestée de Nicolas Maduro.
« Nous soutenons avec Lula l’aspiration du peuple vénézuélien à une élection transparente. Cette exigence est au cœur de toute démocratie », a écrit sur X Emmanuel Macron, après un échange téléphonique avec le président brésilien. « Les deux dirigeants ont appelé les autorités vénézuéliennes à publier l’intégralité des procès-verbaux des bureaux de vote afin de garantir la transparence et l’intégrité du processus électoral », a ajouté la présidence française.
Nous soutenons avec le Président @Lulaoficial l’aspiration du peuple vénézuélien à une élection transparente. Cette exigence est au cœur de toute démocratie.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 5, 2024
La veille, c’était l’Union européenne (UE) qui avait formulé une recommandation dans le même sens. « Bien qu’il s’y soit engagé, le Conseil national électoral du Venezuela n’a toujours pas publié les procès-verbaux officiels des bureaux de vote. Faute de preuves pour les soutenir, les résultats publiés le 2 août par le Conseil national électoral ne peuvent être reconnus », avait estimé, dans un communiqué publié dimanche 4 août, le Conseil de l’UE.
Source: AFP/ quotidien Le Monde