Un grand homme d’Etat nous a quittés… Si Abderrahmane n’est pas que l’ancien premier ministre de l’alternance politique et de l’alternance de deux règnes.
Si El Youssoufi, c’est le jeune militant du nationalisme marocain, l’un des membres fondateurs de l’UNFP puis de l’USFP, et aussi l’opposant exilé des années de plomb.
C’est l’avocat des droits, secrétaire général adjoint de l’Union des avocats arabes, membre de l’Organisation arabe des droits humains, de SOS Torture, de l’Institut arabe des Droits de l’homme, etc.
Au-delà des casquettes et des fonctions, feu El Youssoufi est une personnalité qui participa à écrire une partie importante de notre histoire, bien avant qu’il soit nommé premier ministre et bien après à travers sa stature morale.
De moralité, il n’eut cesse d’en faire preuve par sa discrétion, ses positions politiques empreintes de probité et de droiture. Notre ancien premier Ministre qui démissionna de la vie politique en 2003 sans faux-semblants ; en respectant un droit de réserve à la hauteur de son envergure.
Des hommes tels que lui les pays en voient rarement, et si l’on devait lui adjuger sans présomption aucune des qualificatifs, il me vient à l’esprit loyauté et fidélité ; loyauté à patrie et fidélité à ses convictions.
Oui, il forçait le respect, sans avoir besoin de tribune ni de discours grandiloquents ; mais simplement par ses actions et ses engagements.
Je ne peux qu’exprimer mes condoléances les plus sincères à sa famille et au peuple marocain… Une réelle compétence nous laisse orphelins quand notre pays aurait tant besoin d’Hommes d’Etat dans les affaires politiques et non d’hommes politiques dans les affaires politiciennes.
Adieu Monsieur El Youssoufi, et que votre héritage serve à baliser le chemin de l’avenir pour les prochaines générations qui souhaitent rebâtir un Maroc meilleur ; sur votre legs politique et moral que vous nous avez si généreusement octroyé.
