Culture.ma, vers un nouveau souffle ?

Nous l’écrivions déjà dans Le Collimateur, le secteur culturel marocain en sus de ses anachronismes structurels, ressent fortement l’impact de la conjoncture présente.

Au moment où des initiatives originales artistiques et culturelles se passent de par le monde, on ne peut que constater qu’au Maroc celles-ci restent très limitées.

Eu égard à la situation actuelle, difficile de demander à nos artistes des initiatives conjuguées et d’imaginer des actions pouvant atténuer le confinement de nos compatriotes.

On voit quand même des initiatives individuelles fleurir de quelques artistes reconnus ou moins connus, qui tentent de proposer des choses à leur public souvent nombreux.

Néanmoins, une offre culturelle numérique est pratiquement inexistante ; mise à part l’initiative très louable du Centre Cinématographique Marocain de proposer en visionnage des films nationaux pour une durée limitée, ainsi que le programme via réseaux sociaux des Instituts Français du Maroc, et quelques autres.

Plusieurs pays, notamment européens et outre-atlantique, proposent aussi bien des vidéos, des cours en ligne voire parfois des visites virtuelles, qui concernent l’archéologie, le patrimoine, le cinéma, les musées, l’audiovisuel, les spectacles, la danse, les archives, etc.

La culture au temps du confinement est donc pratiquement aux abonnés absents, alors que son rôle social est plus que jamais nécessaire, et que l’on en soit conscient ou non, elle reste un élément vital d’une société dynamique et bien portante.

Elle est en cela essentielle puisqu’elle nous définit et contribue à améliorer l’éducation et véhiculer les valeurs sur lesquelles s’articule notre société.

Quitte à faire appel au devoir citoyen en appelant la population à rester chez elle, autant lui faciliter ce confinement majoritairement volontaire à durée peut-être renouvelable.

Travaillons à une diffusion de programmes culturels enrichissants qui aideront à atténuer les nouvelles inquiétantes qui ne manqueront pas de nous parvenir ; la crise étant toujours à son paroxysme.

Sans demander l’impossible, espérons que le changement à la tête du Ministère de la Culture aidera à créer une dynamique nouvelle, dont les départements jeunesses et sports gagneront à y être inclus.

N’oublions pas que selon l’UNESCO, les loisirs et les sports sont qualifiés de domaines périphériques au champ culturel.

Entre temps, Internet est disponible à qui veut l’utiliser à bon escient, où des livres sont en accès gratuit et des programmes variés aussi…