Scène politique, le jeu des ombres II (Par Abdelhadi Gadi)

Par Abdelhadi Gadi 

Ces derniers jours, alors qu’on est à quelques semaines du 8 septembre, les acteurs de la scène politique marocaine font leurs sorties. Qui par le truchement des médias, qui par des enclaves partisans médiatisés.

Des échauffements en somme. Question de dire: « Nous sommes toujours en vie pour celles et ceux qui pensent ou croient que nous sommes dans le coma   ! ».

Leurs voix nous narguent de peur qu’on les largue ! Soit.

Sauf qu’à les suivre, il y a un vrai risque. J’ai comme l’impression qu’ils tenteraient de faire de telle sorte que les électeurs ne se déplacent pas le jour J aux bureaux de vote. Alors même que l’un des enjeux majeurs de l’échéance des prochaines Législatives serait le taux de participation. Tout le monde , dans le landerneau politique s’entend, en parle sans s’y mettre réellement.

Au contraire, leurs sorties avant la rentrée mettent de l’eau dans le moulin de l’abstentionnisme.

Un exemple parmi tant d’innombrables autres: « Nous sommes ouverts. Nous sommes prêts à nous allier avec tout le monde contre tout le monde pour pouvoir engranger un strapontin ou plus parmi tout le monde sous la coupole ».

Quelle équation qui se réduirait à négocier par strapontin interposé une place. Nous ne sommes plus dans les positions. Nous sommes dans le positionnement habillé en posture. Sinon comment comprendre les gesticulations des uns et des autres ! La canicule y serait-elle pour quelque chose ? No comment !

Passons !

Retour sur déclaration, déclamation ou acclamation. La rime n’est pas recherchée, elle s’impose. Elle s’interpose quand cela nous donne l’impression que les acteurs (terme renvoyant à la théâtralité de l’acte politique), auraient la mémoire courte ou croient que les citoyens n’ont pas de mémoire du tout !

S’il y aurait des analystes de discours dans la classe, pourvu qu’ils passent au peigne fin les allocutions à au moins bi-identité de ces acteurs.  Ils ne sont pas dans l’anonymat, ni dans le mononymat. Ils sont ailleurs ! Et on aimerait bien situer cet « Ailleurs ».

On le décortiquera après !