
“L’Algérie avait joué un très grand rôle dans la résolution qui a été adoptée contre le Pakistan au Conseil de sécurité de l’ONU après l’attaque perpétrée le 22 avril 2025 dans la vallée de Baisaran, au Cachemire indien”, a déclaré le député du parti d’extrême droite indien Bharatiya Janata Party (BJP), Nishikant Dubey, cité par l’agence de presse indienne « Asian News International » (ANI).
Dubey, membre de Lok Sabha (assemblé du peuple, chambre basse du parlement indien), a fait cette déclaration le 31 mai à Alger, en marge d’une mission officielle conduite par M. Baijayant Panda, envoyé spécial du Premier ministre de la République de l’Inde, Narendra Modi, et dont la cible était Islamabad, accusée de soutenir les insurgés au Cachemire.
Pour rappel, le Pakistan avait nié publiquement toute responsabilité dans l’attentat, rejetant ainsi toute accusation de New Delhi.
Autre précision, et non des moindres: Contrairement aux propos du député indien, il n’était pas question de “résolution” mais plutôt de “déclaration à la presse” faite le 28 février 2025 par le président du Conseil de sécurité de l’ONU au nom des quinze membres. De plus, cette déclaration aux médias n’a fait nullement mention du Pakistan.
Maintenant, question: quel intérêt aurait Alger à fourrer son « Nif » dans le conflit indo-pakistanais? Pire, pourquoi prend-elle position contre le Pakistan au lieu de concilier entre les deux puissances d’Asie du Sud, les deux seules puissances nucléaires en désaccord?
La réponse est vraisemblablement dans cette récente annonce du nouvel ambassadeur pakistanais à Rabat Syed Adil Gilani: Islamabad est en train de réévaluer sa position sur la question du Sahara marocain.
Alger a juste oublié que Rabat entretient d’excellentes relations aussi bien avec Islamabad qu’avec New Delhi. Et ce jeu en eaux troubles ne la mènera nulle part.
A part -et on l’espère de tout cœur- une ouverture d’un Consulat général pakistanais dans les chères provinces sahariennes marocaines.