Nucléaire: L’Iran défie les sanctions américaines et maintient sa coopération avec le Venezuela

Le directeur de l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran, Mohammad Eslami, et le vice-ministre de la Science et de la Technologie du Venezuela, Alberto Quintero, ont appelé aujourd’hui au renforcement de la coopération dans l’industrie nucléaire, rapporte la presse latino-américaine.

Lors d’une réunion dans cette capitale, Eslami a critiqué les ambitions des puissances hégémoniques, dénonçant leur volonté de contrôler les ressources naturelles des autres nations et d’entraver leur progrès.

Le dirigeant iranien a affirmé que la République islamique avance avec force et détermination, malgré les défis.

Selon l’IRNA, le pays hôte a souligné que la collaboration avec le Venezuela représente une opportunité précieuse pour les deux nations.

De son côté, le vice-ministre vénézuélien a souligné les 200 ans d’histoire de lutte pour l’indépendance de son pays et a souligné son désir d’approfondir la coopération avec l’Iran pour parvenir à l’autosuffisance en matière de santé, d’industrie et d’agriculture.

Quintero a également salué le soutien de l’Iran à la création d’un cours de physique nucléaire dans une université bolivarienne.

L’Iran aide le Venezuela à développer un programme nucléaire 

Le Venezuela travaille à un projet préliminaire pour la construction d’un «village nucléaire» avec l’aide de l’Iran, «afin que le peuple vénézuélien puisse compter à l’avenir avec cette extraordinaire ressource utilisée à des fins pacifiques», avait indiqué l’ancien dictateur vénézuélien Hugo Chavez lors d’une visite en 2009 en Iran.

«Je suis certain que l’Iran n’est pas en train de produire la bombe. Personne d’ailleurs n’en a apporté la preuve». «Si l’Europe et les États-Unis sont inquiets, à mon avis à tort, qu’ils soient cohérents et proposent un pacte sous les auspices de l’ONU pour aboutir à l’élimination totale des armes nucléaires», avait-il poursuivi.

Les Occidentaux soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme nucléaire sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran dément.

L’Iran continue de défier les sanctions américaines

Les États-Unis ont imposé en 2020 une série de sanctions contre l’Iran visant à l’empêcher de commercer avec le Venezuela.

Mercredi 30 avril 2025, les États-Unis ont annoncé des sanctions contre sept entreprises impliquées dans la vente de pétrole iranien, renforçant ainsi la pression malgré la tenue de pourparlers sur le nucléaire iranien.

« Tant que l’Iran tentera de générer des revenus pétroliers et pétrochimiques pour financer ses activités déstabilisatrices et soutenir ses activités terroristes et ses mandataires, les Etats-Unis prendront des mesures pour exiger des comptes de la part de l’Iran et de tous ses partenaires qui se soustraient aux sanctions », a déclaré le secrétaire d’Etat, Marco Rubio, cité dans le communiqué.

Cette décision survient peu après que l’Iran a annoncé qu’un quatrième cycle de négociations avec l’administration du président Donald Trump se tiendrait samedi à Rome, toujours sous médiation omanaise.

L’Iran cherche à obtenir un allègement des sanctions occidentales dans le cadre d’un accord sur son programme nucléaire contesté.

L’émissaire de M. Trump, Steve Witkoff, conduit les négociations et se montre optimiste quant à la conclusion d’un accord. Le président américain a appelé en mars le pays à négocier mais menace de le bombarder en cas d’échec de la diplomatie.

Au cours de son premier mandat, M. Trump s’était retiré de l’accord sur le nucléaire iranien, négocié par l’ancien président Barack Obama et les alliés européens de Washington. Il a imposé des nouvelles sanctions, tentant de limiter la possibilité donnée à l’Iran de vendre son pétrole aux autres pays, dont la Chine.

 

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