Médias sociaux, la fascination de l’autocélébration et le piège de l’autosatisfaction

Parmi les définitions du mot « succès », on trouve « Faveur, audience accordée par le public »… De nos jours où celui-ci est à portée de clic, son accessibilité éventuelle provoque un pullulement de contenus que leurs créateurs aiment à penser « originaux ».

Certes, il faut de tout pour faire un monde (virtuel), mais quand les médias classiques que l’on aimerait gardiens du temple partent à la chasse des #tendances, cela ne peut que nous rendre perplexe.

Une course effrénée aux j’aime, vues, abonnements et autres unités quantitatives, avec ces sombres algorithmes mettant en avant tels ou tels individus catapultés personnalités publiques, qui finissent reconverties en influenceurs, chanteurs, vidéastes, comédiens ou ce qui peut arranger ou alimenter leurs aspirations individuelles.

Des perceptions personnelles projetées dans la masse numérique desdits créateurs de contenus, dont la perception de l’environnement virtuel est foncièrement biaisée puisque basée uniquement sur des commentaires et des likes.

Aux abonnées ou visiteurs ponctuels est présenté du contenu qui peut aller du petit chaton tombant dans le panier aux photos vantant une vie de rêve haute en couleurs photoshopées, en passant par des vidéos créatives ou infectes, selon les divers goûts et dégoûts.

Les voies de la toile sont impénétrables et parfois les voix intéressantes, imperceptibles, avec pour conséquence des nouveaux débarqués dont le seul mérite est le nombre de personnes qui passent leur temps à scruter leurs faits et gestes.

Cela n’est en aucun cas choquant ni condamnable, voire même compréhensible et acceptable, mais là où le bas bât blesse, c’est quand ces messieurs dames accèdent au statut officiel d’artistes au même titre que des professionnels qui ont un réel background doublé de talent à échelles variables.

Il est vrai que du talent on en trouve via les médias sociaux, mais les chasseurs de tête des productions nationales devraient au lieu de chercher à détourner les éphémères buzz en leur faveur, encourager les créateurs talentueux quand bien même ils seraient autodidactes.