Le naufrage des consciences

Ce qu’il s’est passé ce mardi à Rabouni, – répression d’une violence inouïe contre la famille de l’activiste anti-corruption Jreifina Salem Sueid, détenu depuis un mois à la prison de sanglante réputation « Dhaibia »-, n’a pas fait couler une goutte d’encre, ni arraché une seule larme, fût-elle crocodilesque, aux preux chevaliers du droit-de-l’hommisme blanc. Ni vu, ni entendu, ni connu!

Pourtant, les images parvenues du goulag tindoufien sont cruelles. Des femmes sans défense jetées à terre, abandonnées à leur douleur sous le regard impuissant de leurs enfants, après avoir été passées à tabac par les Robocops surarmés de la milice séparatiste.

 

 

Pourtant, ces champions de la liberté à géométrie variable réagissent au quart de tour à la moindre interpellation à Laâyoune ou Dakhla, serait-ce pour un délit de droit commun. Une affaire de vol, d’agression ou de trafic de drogue devient, sous leurs verres grossissants et déformateurs, « une attaque contre les libertés et droits fondamentaux du peuple Sahraoui ». Quelle fumisterie!

A cela, il n’y a toutefois aucun mystère. Les exactions perpétrées à l’autre bout de la frontière du Royaume, rappelant cruellement les tristement célèbres pratiques staliniennes, ne seraient pas politiquement « sexy », ou « vendeuses », pour emprunter un terme au jargon marketing.

Vous avez donc bien lu: marketing. Eh oui, hélas, les droits de l’Homme n’y échappent pas non plus. Le régime des caporaux finissant, parrain de la supercherie séparatiste, a tout « compris ». A preuve, il n’a jamais lésiné sur aucun pétro ou gazo-dollar, pour acheter le silence des officines supposées défendre une cause aussi noble que les droits humains.

PS: Je ne comprends pas non plus cette passivité déconcertante des médias publics nationaux face à cette chape de plomb répressive qui s’abat sur les séquestrés de Tindouf. Idem pour certains ONGéistes qui ne cessent de nous pomper l’air avec leurs prétendues « plaidoiries » en faveur de la cause nationale.