Il suffit d’un court extrait vidéo pour se faire une idée sur l’approche erronée de ceux qui ont écrit le scénario, les dialogues, réalisé et produit le sitcom « L’ coopérative ».
Comme on le dit, le diable est dans les détails. Alors, il devient secondaire de parler ici d’un « prétendu message » social sur le fonctionnement d’une coopérative au Moyen Atlas, parce que tout devient non pas caricatural, mais grotesque.
Nous n’avons rien contre ces gens en tant que personnes. Producteurs, comédiens, scénaristes, réalisatrice,… ils sont certainement aussi affables les uns que les autres, dans la vie de tous les jours!
Mais on leur a attribué des moyens importants pour faire leur job. Ils sont aussi dépositaires d’une confiance, d’une responsabilité, celle de l’image qu’ils renvoient de nous!
Là on s’adresse à leur professionnalisme, à leur capacité de s’interroger et de dialoguer. A leur capacité de combattre la facilité et le piège terrible de l’autosatisfaction. A leur conviction d’exigence vis-a-vis d’eux-mêmes et à l’amour de leur métier. Ce sont les traits des créateurs authentiques.
Ce sitcom est un produit télévisuel déconnecté non seulement du goût du public (de plus en plus instruit, cultivé et exigeant! ) mais déconnecté du simple « bon sens ».
Le public marocain adore la fête, le rire, la plaisanterie, la bonne rigolade, mais il ne peut s’identifier ou se retrouver dans cet humour indigent, cette pauvreté créative, et de plus en prime time!