Le journaliste Abdou Semmar condamné à la peine capitale pour « intelligence avec l’ennemi ». La dérive extrêmement folle de la junte algérienne

Le rédacteur en chef du site Algérie Part, Mohamed Abderrahmane Semmar, dit Abdou Semmar, a été condamné à la peine capitale lundi 17 octobre 2022 par le tribunal de Dar El Beida. Motif invoqué à cette peine capitale, une prétendue « intelligence avec l’ennemi ». Une dérive extrêmement folle du système judiciaire algérien qui veut la mort d’un journaliste dont le « crime » est d’avoir dévoilé les pratiques mafieuses au sein de la Sonatrach, machine à cash de la junte corrompue.

 

 

En juillet 2022, Abdou Semmar, exilé en France, avait dévoilé une affaire de sorcellerie au sein de la Sonatrach. « Au moment où les pays pétroliers et gaziers multiplient les efforts pour identifier les investissements les plus ingénieux afin de tirer profit de cette conjoncture internationale favorable aux cours mondiaux des énergies fossiles, en Algérie, les dirigeants de la compagnie nationale des hydrocarbures, la Sonatrach, s’entredéchirent et se donnent en spectacle autour de querelles personnelles totalement stupides liées à des affaires de jalousies, d’égos ou de… sorcellerie ! Oui, de la sorcellerie, vous avez bel et bien lu. Une affaire de sorcellerie a provoqué récemment un scandale inédit à la direction générale de Sonatrach », explique-t-il (voir vidéo ci-dessous).

 

 

Face à cette dérive judiciaire extrêmement dangereuse, motus et bouche cousue en France, où le journaliste Abdou Semmar est exilé. Un silence complice qui contraste avec le discours droit-de-l’hommiste de la France officielle.

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