En pleine épidémie de Coronavirus, le Directeur de l’Agence régionale de santé du Grand Est a été limogé, mercredi, après des propos polémiques, rapportent des médias de l’Hexagone.
Christophe Lannelongue avait assuré quelques jours auparavant que le plan de suppression de 174 lits et de 598 postes au Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Nancy allait poursuivre « sa trajectoire », en dépit de l’épidémie de coronavirus.
Des propos qui ont soulevé l’indignation et mis dans l’embarras l’exécutif, alors que des voix ne cessent d’appeler à la valorisation de l’hôpital public, en première ligne dans la lutte contre l’épidémie.
Réagissant aux propos indélicats du Directeur de l’Agence régionale de santé, le ministre de tutelle, Olivier Véran, avait souligné dans un Tweet qu’ »à Nancy comme partout, l’heure est à la mobilisation de tous pour faire face au #COVID19. L’heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra ».
De son côté, le CHRU de Nancy avait diffusé une lettre adressée au gouvernement dans laquelle il estimait qu’évoquer « de tels chiffres à l’heure où les équipes vont au bout du bout de leur investissement personnel est à la fois déconcertant et indécent ». “Cela témoigne d’une absence de compréhension des réalités de terrain et d’empathie par rapport aux soignants, ce qui ne manquera pas de les blesser en plein combat”, selon le CHRU de Nancy.
Ce mercredi, le Conseil des ministres a donc décidé de limoger le directeur de l’Agence régionale de santé du Grand Est.
Lors du compte rendu du conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a confirmé que le gouvernement avait proposé le remplacement du directeur de l’ARS Grand-Est. “Nous considérons qu’il est important que les hauts fonctionnaires (…) appliquent toutes les recommandations qui sont édictées pour la politique nationale en matière sanitaire et en l’occurrence sur la question des hôpitaux et des fermetures de lits”, a-t-elle dit.