Le mercredi 29 décembre, le père noël espagnol a déposé des cadeaux dans les souliers, ou plutôt dans les godasses, de l’enfant Abdessamad Ezzalazouli (Abde en Espagne). Le petit Marocain fou de joie a déballé le paquet où il a trouvé la nationalité espagnole bien empaquetée dans un papier cadeau doré.
Mieux encore, le gentil Saint Nicolas lui a laissé un message lui promettant plein de belles choses pour l’année prochaine notamment une sélection en équipe nationale espagnole (Roja). Il ne fallait pas plus qu’une promesse pour que Abde le footballeur renie sa nationalité sportive marocaine, ignore les Lions de l’Atlas et zappe la CAN.
Assurément, Ezzalazouli ignore aussi la signification de ce vieux proverbe qui dit: « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ». Toute personne sensée ne peut hypothéquer son avenir professionnel sur une simple promesse qui peut se transformer en cauchemar.
Encore faut-il que le joueur naturalisé espagnol sache que la performance et la technique footballistiques peuvent se perdre d’un jour à l’autre pour des raisons intrinsèques à chaque joueur. On ne parle pas ici des aléas du football comme les blessures mais bel et bien de la baisse de forme qui peut se produire comme la chute de tension.
Comme en politique, il ne faut jamais se fier aux responsables du football espagnol qui avaient joué un mauvais tour à Munir El Haddadi. Cela relève même du cynisme que de faire jouer un international pendant dix minutes et de le jeter après en pâture pour qu’il ne puisse plus évoluer avec l’équipe nationale de son pays d’origine.
Mais Abde a la mémoire courte et oublie que les Espagnols n’ont pas d’état d’âme car ils ont saboté psychiquement El Haddadi avant qu’il ne soit affecté physiquement. Il a passé ses plus belles années à attendre qu’il soit appelé à la Roja et autant à espérer que sa situation soit régularisée par la FIFA pour qu’il rejoigne les Lions de l’Atlas.
Autant dire que Abdessamad Ezzalazouli a encore le temps de corriger son erreur car il n’a pas encore été sélectionné et il court tous les risques de ne jamais porter le maillot espagnol. Il n’est ni Mbappé, ni Messi, disait de lui, de façon prémonitoire, l’entraîneur Vahid Halilhodzic. Tout a été dit.