Espagne. Trafic de nationalité: le polisario au coeur d’un gros scandale

Pas moins de 3000 Marocains, nés hors de l’ancienne colonie espagnole (« le Sahara occidental »), ont été naturalisés Espagnols durant la période 2017-2020 par le moyen de faux documents fournis par un réseau mafieux du « polisario » s’activant dans le trafic de nationalité dans le sud du royaume ibérique, apprend lecollimateur.ma auprès de sources concordantes.

« 18 éléments de ce réseau criminel ont été arrêtés », a annoncé la police espagnole, citée par l’agence « EFE », relevant que « 2000 Marocains », qui seraient issus principalement de la région de Tan-Tan et Guelmim (« hors de la zone de conflit au Sahara occidental », selon la terminologie de l’ancien colon espagnol), ont été régularisés dans la seule province de Grenade.

Pour précision, la loi espagnole accorde, aux effets de régularisation du statut migratoire, des traitements de faveur aux personnes nées au « Sahara occidental » et à leurs descendants.

Aujourd’hui, la Garde civile découvre que ces facilités ont été instrumentalisées par les soi-disant « délégués » du polisario pour se livrer à un trafic à grande échelle de la nationalité espagnole.

Le réseau maintenant démantelé aurait entamé ses péripéties à Grenade en 2017 depuis la ville de Jaén et avait comme siège principal de ses opérations criminelles, un cabinet d’avocats qui avait déjà fait l’objet d’une enquête auparavant pour des événements similaires et qui était dirigé par un avocat espagnol actuellement en détention.

Deux employés dudit cabinet d’avocats ont aussi été arrêtés, pour avoir soutenu ce réseau qui facturait jusqu’à 12. 000 euros la seule régularisation avec de faux documents.