Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney a réitéré la position de son pays concernant la question du Sahara marocain, plaidant pour un règlement politique dans le cadre du processus onusien.
Répondant à la question d’un député de son pays sur les relations avec le Maroc, dont les avancées notoires ces dernières années taraudent les esprits échauffés des ennemis de l’intégrité territoriale, notamment après l’annonce de l’ouverture prochaine de l’ambassade irlandaise à Rabat, M. Coveney a souligné que son pays « soutient le processus dirigé par les Nations Unies et les efforts du secrétaire général de l’ONU pour parvenir à un règlement politique définitif » de la question du Sahara.
Contrairement à la lecture biaisée de l’APS, la réponse du chef de la diplomatie irlandaise est restée cadrée par la position immuable de son pays sur la question du Sahara qui est en parfaite conformité avec celle de l’ONU.
Par un jeu vicieux des guillemets et des citations inventées et décontextualisées, l’APS attribue au ministre irlandais un soi-disant soutien de son pays au « référendum d’autodétermination », une option enterrée depuis longtemps par l’ONU et à laquelle M. Coveney ne fait aucunement référence.
Bien au contraire, dans sa réponse, le chef de la diplomatie irlandaise insiste sur la neutralité positive de son pays et s’en remet à la décision qui sera prise par l’ONU.
« Nous n’avons pas d’avis sur le résultat de cette décision », a expliqué M. Coveney.
Refusant toute instrumentalisation des droits de l’homme, qui constitue une activité de prédilection de l’Algérie et de ses relais polisariens, M. Coveney a affirmé qu’il traite de cette question de manière régulière et sans complexe ni complaisance avec les autorités marocaines à chaque fois que l’occasion le permet.
« Mon département est en contact permanent avec l’ambassade du Maroc. J’ai rencontré l’ambassadeur du Royaume en juillet 2019, lorsqu’il avait accompagné le président de la Chambre des représentants, M. Habib El Malki lors de sa visite à Dublin. Au cours de cette réunion, nous avons eu un échange très utile sur une série de questions politiques, commerciales et économiques, y compris celle des droits de l’homme », a rappelé le chef de la diplomatie irlandaise.
Il a ajouté que « de hauts fonctionnaires de son département rencontrent régulièrement l’ambassadeur du Maroc pour discuter d’un large éventail de questions, y compris celle des droits de l’homme ».
Le respect des droits de l’homme, a-t-il expliqué, « fait partie intégrante de la politique étrangère de l’Irlande et nous cherchons constamment à débattre des questions relatives aux droits de l’homme par les voies les plus appropriées et les plus efficaces, y compris aux niveaux bilatéral et européen, et par le biais du mécanisme d’examen périodique universel des Nations Unies ».
Idem pour le Maroc. La question des droits de l’homme est discutée en toute franchise et transparence dans les différents forums qui lui sont dédiés au plan national, régional et international qui estiment à leur juste valeur les avancées majeures enregistrées en la matière.
M. Coveney a conclu sa réponse en se disant enthousiaste d’approfondir les relations avec le Royaume.
« J’ai hâte d’approfondir notre engagement bilatéral et notre dialogue avec le Maroc avec l’ouverture d’une ambassade d’Irlande à Rabat », a dit le ministre irlandais des Affaires étrangères.
Cette phrase a été, bien entendu, radiée de la dépêche de l’APS pour garder la trame haineuse habituelle qui, outre l’intox et la manipulation, constitue le cœur du business de cette agence.
Inutile de rappeler dans ce contexte, la dépêche publiée récemment par l’APS qui affirme qu’un organisme appelé « le Bureau des Contentieux de l’ONU à Genève » a rejeté une plainte d’un groupe de militants politiques algériens « 24h après son dépôt et examen de son contenu par les délégués juristes du Bureau » ».
Cette dépêche, fabriquée de toutes pièces, a d’ailleurs valu à l’agence algérienne une mise au point cinglante du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme qui précise que les informations qu’elle contient « ont été complètement fabriquées du début à la fin » et qu’il n’existe aucun organe des Nations Unies relatif aux droits de l’homme portant le nom de « Bureau des Contentieux de l’ONU à Genève ». Dont acte !