Le juge libanais chargé de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth a émis vendredi deux nouveaux mandats d’arrêt, portant le total à six suspects, parmi 25 personnes poursuivies dans cette affaire, a indiqué une source judiciaire.
« Le juge d’instruction, Fadi Sawan, a poursuivi ses investigations (…) et émis aujourd’hui deux mandats d’arrêt », a-t-elle précisé.
Il s’agit, selon l’agence nationale d’information, du directeur des douanes de Beyrouth, Hanna Fares, et de l’ingénieure au sein d’une entreprise chargée des travaux d’entretien dans le hangar N°12, où s’est déclenchée l’explosion, Nayla al-Hajj, qui s’ajoutent au directeur général du port, Hassan Koraytem, et au directeur général des douanes, Badri Daher, qui ont été déjà mis en examen.
La gigantesque déflagration qui a secoué la capitale libanaise, faisant au moins 181 morts et plus de 6.500 blessés, avait été imputée par les autorités au stockage depuis six ans « sans mesures de précaution » de 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium dans un entrepôt au port de Beyrouth.
Les autorités enquêtent sur l’origine de la déflagration qui a dévasté des pans entiers de la capitale et laissé environ 300.000 personnes sans abri.
Des enquêteurs de la police fédérale américaine (FBI) sont toutefois arrivés au Liban à la demande des autorités libanaises pour les assister dans l’enquête. La France, qui compte deux ressortissants tués dans l’explosion, a ouvert sa propre enquête.
Les autorités libanaises, accusées par beaucoup d’être responsables du drame de par leur corruption et négligence, ont rejeté l’idée d’une enquête internationale malgré les voix qui s’élèvent au Liban et à l’étranger en ce sens.