Revue de presse. Les journaux arabophones marocains ont abordé, ce weekend, plusieurs sujets nationaux et internationaux dont on vous a choisi notamment la lecture d’un rapport de la CIA qui révèle qu’Abderrahmane El Youssoufi était surveillé étroitement par les services de renseignement américains ainsi que la déroute du Polisario, les difficultés de Mustapha Ramid et la saisie spectaculaire de plusieurs de tonnes de Chira par la DGSN. Tour d’horizon.
El Youssoufi était surveillé par la CIA
Un document déclassifié récemment montre que la CIA (agence centrale de renseignement américaine) avait surveillé le leader socialiste Abderrahmane El Youssofi tout au long de son exil. L’agence de renseignement américain s’est intéressée notamment à son séjour en Algérie et ses relations très étroites avec les dirigeants Ahmed Ben Bella et Mohamed Boudiaf. L’ex-premier ministre, ajoute la CIA, n’a jamais aimé les militaires algériens et il dut d’ailleurs quitter l’Algérie à cause de Boumedienne qui ne l’a pas ménagé. Ce document qui a été déclassifié il y a deux semaine a coïncidé avec le décès d’Abderrahmane El Youssoufi qui détestait les militaires algériens qui ont renversé ses amis. Le défunt le le cachait pas d’ailleurs et répétait à qui veut l’entendre qu’un politique ne doit jamais faire confiance à un militaire. Face à cette donne, ajoute le rapport de la CIA, le roi Hassan II avait confié une mission au dirigeant socialiste alors qu’il était en exil. Le quotidien AL Akhbar qui donne cette information en exclusivité dans son édition du samedi 20 juin, indique qu’El Youssoufi avait été contacté par un conseiller du roi qui lui a demandé de lui fournir des informations sur la position de l’Algérie sur le dossier du Sahara. Le dirigeant socialiste avait rassuré son interlocuteur que l’USFP dirigée alors par Abderrahim Bouabid à l’intérieur et les opposants de l’extérieur ne prendront jamais une position qui va à l’encontre de la cause nationale.
Polisario: le représentant inique
L’été s’annonce très chaud pour le Polisario qui est tiraillé de toutes parts par des manifestations de protestation, des sit in et la colère des activistes qui dénoncent les abus du pouvoir et la corruption des séparatistes. Depuis 47 ans le Polisario s’est autoproclamé comme le représentant légitime et unique du peuple sahraoui en interdisant toute voix d’opposition. Dans son édition du week end le quotidien Al Massae rapporte que le front s’est taillé une constitution à sa mesure tyrannique qui n’a été ni élaboré par la base, ni voté par les sahraouis. Parmi les bizarreries de cette constitution inédite dans les annales du droit constitutionnel on trouve l’article 31 qui stipule que le droit de créer des associations et des partis politiques est reconnu et garantie… après l’indépendance! L’article 32 consacre la dictature de ces milices armées en indiquant que le front Polisario est le seul cadre politique auquel peuvent adhérer les sahraouis pour exprimer leurs espoir set leurs ambitions. Dans la littérature politique ces lois sont synonymes de tyrannie et de d’autoritarisme que les Polisariens pratiquent, d’ailleurs, sur le terrain depuis des lustres.
Le PJD enquête sur Mustapha Ramid
Le PJD a décidé de diligenter une enquête et d’entendre le dirigeant islamiste et ministre d’Etat chargé des droits de l’homme, Mustapha Ramid, sur l’affaire de la secrétaire qu’il employait dans son cabinet d’avocat. La famille de cette dame qui est décédée récemment a accusé le ministre de ne pas l’avoir déclarée à la CNSS durant toute la période ou elle fut employée sans son cabinet. Dans son édition du 19 juin, l’hebdomadaire Al Ayyam rapporte que la commission de la transparence au sein du PJD a été chargée par le Secrétaire général du parti, Saad Eddine El Othmani, suite à une demande de Mustapha
Ramid, de tenir le vendredi 19 juin une réunion exceptionnelle pour étudier la situation de la secrétaire du cabinet d’avocat qui était dirigé par Ramid avant 2012. Ladite commission a indiqué dans un communiqué qu’après avoir examiné ce dossier il a été décidé de tenir une réunion pour auditionner Mustapha Ramid avant de soumettre un rapport à Saad Eddine El Othmani qui prendra la décision appropriée.
Coup dur pour les barons de la drogue
Les services de la police ont saisi, jeudi dernier, plus de 7 tonnes de Chira dans deux opérations distinctes dans la banlieue d’El Jadida et dans la localité de M’hayha aux environs de Fès. Un communiqué de la DGSN indique que la première opération qui a été supervisée par la BNPJ a permis d’arrêter un suspect et saisir 5 tonnes de Chira à bord d’un véhicule utilitaire dans une maison en cours de construction dans les environs d’El Jadida. La deuxième opération qui a été menée par la police judiciaire de la wilaya de sûreté de Fès a permis de saisir 2,2 tonnes de Chira dans une ferme agricole dans la zone de M’hayha. Deux individus ont été interpellés dont l’un est le gardien de la ferme et l’autre qui est le suspect principal chez lequel la police a trouvé une importante somme d’argent.
Le même jour la police judiciaire de la wilaya de Tanger a arrêté trois individus, dont un chauffeur de transport international, soupçonnés d’être liés à un réseau de trafic international de drogue. Il faut rappeler que les mêmes services de police de Tanger avaient interpellé, mercredi dernier, le chauffeur d’un camion de transport international en possession de 5800 comprimés de psychotropes. Une perquisition chez lui a permis de saisir 1,5 kilogramme de cocaïne, des armes blanches, des téléphones portables et une importante somme d’argent. C’est l’audition de ce dernier prévenu qui a poussé les enquêteurs à approfondir leurs investigations pour démanteler le réseau des trois suspects précités.