La Fédération Marocaine des Médias (FMM) a fustigé le rapport “tendancieux” de ‘‘Reporters sans Frontières (RSF)” qui “porte des jugements totalement inconsidérés sur la liberté d’expression” au Maroc, notant que cette organisation “perd toute crédibilité en faussant les faits, et en appuyant des mensonges au service de positionnement politique”.
Dans un communiqué parvenu vendredi à la MAP, la FMM affirme avoir pris connaissance avec consternation du rapport de RSF, relevant que ce rapport, comme d’autres qui l’ont précédé, ne prend pas en considération les avancées du Maroc dans la construction démocratique. “C’est un positionnement étrange pour une ONG dont le but officiel est de défendre la liberté d’expression”, fait observer la fédération.
Ce rapport s’appuie, fait remarquer la FMM, sur des cas judiciarisés, non pas pour des délits d’opinion mais pour des délits de droit commun avec des victimes supposées qui réclament réparation.
Et la fédération de s’interroger :“Est-ce que la qualité de journaliste interdit des poursuites en ce cas ?”
“Ces justiciables ont eu droit à un procès contradictoire avec la présence d’avocats y compris étrangers”, relève la même source, notant que, pour tout journaliste, “les faits sont sacrés et les faits attestent que l’état de droit a fonctionné”.
Pour la FMM, “classer le Maroc parmi les pays où la liberté d’informer est menacée est faux et est d’abord injuste, et même injurieux envers nous”.
La Fédération note que “les médias marocains sont critiques envers toutes les institutions, quand il y a matières à cela”, soulignant que “nous assumons notre devoir d’informer, dans le pluralisme et nous n’avons pas besoin de leçons venues d’ailleurs, manipulées par des officines au service d’Etats”.
La FMM, en dénonçant ce rapport tendancieux, renouvelle son engagement à militer pour une pratique médiatique libre, responsable, engagée en faveur des valeurs universelles, ajoutant que ‘‘Reporters sans Frontières” perd toute crédibilité en faussant les faits, en appuyant des mensonges au service de positionnement politique.
En outre, la Fédération Marocaine des Médias appelle les professionnels marocains à conforter la construction d’entreprises de presse capables de répondre par la pratique à ces agissements, à ce biais indigne du métier de journaliste.