Il est vrai qu’en Algérie, la haine du Maroc est élevée au rang de « dogme ». Les hautes fonctions sont attribuées à qui aboierait plus fort contre le Royaume. En le cas d’espèce, Ramtane Lamamra aura mérité son titre de « Pitbull de la diplomatie algérienne ».
On comprend dès lors pourquoi le «Pitbull» a usé ses dents à crier après le Maroc, du temps où il était ambassadeur d’Algérie auprès de l’ONU de 1993 à 1996, puis commissaire à La paix et à la sécurité de l’Union africaine de 2008 à 2013, avant d’occuper le poste de MAE de 2013 à 2017.
Etrange coïncidence: Alors que Lamamra venait d’être investi MAE par l’ex-« raïs » Abdelaziz Bouteflika, sa fille « Nisrine Lamamra » se trouvait à l’université Cambridge, en Grande-Bretagne, pour soutenir une pseudo-« thèse » sous ce titre ronflant: « Conflit prolongé en Afrique: construction sociale de souveraineté et guerre au Sahara occidental » !! Autant dire que la marocophobie, ascenseur social en Algérie, se transmet de père en fils.
Seulement voilà, après l’échec de son « blitzkrieg » contre le retour du Maroc au sein de l’Union africaine, acté en 2017, Lamamra a été viré comme un malpropre. Ce n’est qu’en février 2019 qu’il retrouve son poste, à la faveur du « Hirak » anti-régime qui s’est alors déclenché dans la ville de « Kherrata », en Kabylie, dont Lamamra est originaire (né à Amizour, une commune de la Wilaya de Béjaia). Mais pour un bref passage, il sera remplacé en mars 2019 par Sabri Boukadoum.
Après une traversée du désert qui aura duré deux ans, Lamamra a été rappelé en 2021 par Abdelmajid Tebboune qui l’a nommé nouveau MAE, en remplacement de Boukadoum. Il signe depuis un retour fracassant, puisque c’est sous mon mandat qu’Alger a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, a mis fin au contrat du Gazoduc Maghreb-Europe (GME), a fermé l’espace aérien à l’aviation marocaine… On vous fait grâce des démêlés algériens avec d’autres pays du voisinage algérien, notamment l’Espagne, pour ne pas parler d’Afrique, du monde arabe, etc.
Mais il y a une autre raison au départ de Lamamra, devenu un potentiel et encombrant rival du président Tebboune pour l’élection présidentielle de 2024. Au fait, Tebboune a peur que Lamamra lui fasse de l’ombre et décroche les clefs du palais présidentiel El Mouradia, auprès d’une junte qui adore tant abhorrer le Maroc.