VIDÉO. PARRAINAGE PAR L’IRAN DES GROUPES TERRORISTES ET SÉPARATISTES. LES VÉRITÉS DE NASSER BOURITA.

Nasser Bourita, Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, s’est entretenu, lundi à Rabat, avec son homologue yéménite, Ahmed Awad Bin Mubarak. À l’issue de ces entretiens, M. Bourita s’est prêté volontiers à l’exercice des questions-réponses.

La guerre au Yémen s’est tout naturellement imposée lors de cette rencontre. Alors, sans hésitation ni circonvolution, M. Bourita met les noms sur les faits. « L’Iran joue un rôle de premier plan dans le processus de déstabilisation du Yémen et, par extension, les pays de son voisinage immédiat, notamment l’Arabie saoudite », affirme le chef de la diplomatie marocaine.

 

C’est l’Iran qui finance et arme la milice houtie, laquelle est, ni plus ni moins, un proxit du régime des Mollahs au Yémen, au même titre que le sont le Hezbollah au Liban, les « compagnies Khorassan » en Syrie et en Irak. « Les houtis ne servent pas les intérêts des Yéménites, ils servent plutôt ceux de l’Iran », a indiqué M. Bourita qui, avec la précision d’un horloger, a remis les pendules à l’heure.

À l’instar d’une métastase, le seum iranien, à la faveur de certaines complicités criminelles (le régime militaire algérien s’y reconnaîtra sûrement!), s’est propagé jusqu’en Afrique du Nord. On comprend dès lors pourquoi le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec la l’Iran, le 1er mai 2018. Téhéran, via son bras armé au Liban, le Hezbollah, est impliquée dans l’entraînement de la milice séparatiste aux nouvelles techniques de guérilla, notamment « la guerre des tranchées ». 

Et ce n’est pas tout! Téhéran, comme l’a subrepticement évoqué M. Bourita, fournit les bandes criminelles en armes avancées, notamment les drones de fabrication iranienne. Un développement d’autant plus dangereux que les destinataires de ces armes sophistiquées sont des hors la loi du point de vue du droit international. Les pays qui offrent le gîte et le feu à ces bandes n’ont donc qu’à bien se tenir!

« La communauté internationale doit prendre ses responsabilités », exhorte M. Bourita. Les temps sont graves et une riposte commune doit être apportée d’urgence à cette menace sérieuse dont aucun pays ne sera à l’abri.