Notre confrère Ricardo Sánchez Serra, expert péruvien en Relations internationales, a fait paraître hier jeudi 14 juillet dans les colonnes de « La Razón », journal à grand tirage de Lima, une analyse pertinente des implications dangereuses des provocations algériennes sur la paix et la stabilité régionales. Lecollimateur.ma reproduit in extenso cette analyse édifiante.
« La terrible situation politique et économique de l’Algérie, ajoutée à ses continuelles défaites diplomatiques pour avoir soutenu maladivement le Polisario, dans la tentative désespérée de se frayer un passage vers l’Atlantique, en font un pays plus belliqueux qui déstabilise l’Afrique du Nord. C’est un vrai danger pour la paix.
Ce n’est un secret pour personne que l’Algérie était à l’origine des événements malheureux de Melilla, car les migrants étaient très bien organisés, même militairement, et c’est le principal responsable car elle abandonne ses frontières pour permettre aux migrants sub-Sahariens d’entrer et de semer le chaos au Maroc.
Et quelle coïncidence que l’assaut massif contre la barrière frontalière de Melilla se soit produit après que l’Espagne a normalisé ses relations avec le Maroc et reconnu que l’autonomie offerte par ce pays à ses provinces du sud est « la plus sérieuse, la plus crédible et la plus réaliste ». L’intention de l’Algérie était claire que les deux pays, le Maroc et l’Espagne, deviennent ennemis.
L’Algérie est de plus en plus belliqueuse à cause de ses problèmes internes et nous ou les opposants de ce pays ne le disons pas. Dans son rapport de cette année, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies note: « En Algérie, les restrictions croissantes aux libertés fondamentales, notamment la multiplication des arrestations de défenseurs des droits de l’homme, de membres de la société civile et d’opposants politiques. J’appelle le gouvernement à changer de cap et à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir le droit du peuple à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ».
L’Algérie met à rude à épreuve la patience de la communauté internationale
L’Algérie est en faute devant la communauté internationale. Sur la question du Sahara Occidental, elle est obligée de s’asseoir par décision de l’ONU – en tant que partie – pour discuter avec le Maroc, le Polisario et la Mauritanie. Elle ne veut pas le faire.
Ce fut une grande défaite diplomatique pour l’Algérie que l’ONU la considère non comme « pays observateur » mais en tant « partie » dans les tables rondes, car les vérités se valent, c’est le vrai responsable de la non résolution de la crise, créée par elle et sa marionnette le Polisario. L’Algérie bloque les pourparlers et ignore les résolutions n° 2468, 2494, 2548 et 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU, retardant ainsi le travail du nouvel envoyé spécial, Staffan de Mistura.
De même, elle continue d’ignorer la demande du Haut Commissariat aux Réfugiés (UNHCR) de procéder à un recensement de la population sahraouie, kidnappée à Tindouf, malgré les demandes également du Conseil de sécurité de l’ONU.
Sans raison, l’Algérie rompt les relations avec le Maroc en août dernier et interdit à l’aviation civile marocaine de pénétrer dans son espace aérien. Elle a également nié le soutien marocain pour atténuer les feux de forêt naturels et l’a même accusé de les avoir provoqués, de la même manière qu’elle incite le Polisario à la violence armée contre le Maroc ; et, de même, comme par le passé, elle apporte un soutien aux terroristes de Daech pour déstabiliser le Sahel (raison de plus pour laquelle les Algériens n’ont pas voulu participer au Sommet contre Daech qui s’est tenu récemment à Marrakech et qui comprenait la participation de 80 pays et organisations internationales).
Des experts de l’Institut royal Elcano ont déjà averti « qu’il ne faut pas exclure une confrontation armée directe ou avec l’implication du Front Polisario » avec le Maroc, qui « mettrait le feu à l’Afrique du Nord, déstabilisant ses voisinages méditerranéen et sahélien ».
Le Maroc a toujours été pacifiste.
La communauté internationale doit être consciente des actions algériennes et désamorcer ses intentions bellicistes.