Le 14 juin dernier, l’agence de presse algérienne, APS, se fendit d’un « éditorial » dégoulinant d’insultes contre la personne du chef de la diplomatie espagnole. « M.Albares, entré en diplomatie par effraction et jamais à cours (court-Ndlr) de maladresses »… « le burlesque de ce quidam qui s’st vu confier la lourde tâche de conduire la politique étrangère du Royaume d’Espagne »… « La fuite en avant affichée par le pseudo-ministre des affaires étrangères espagnol »…
Un tombereau d’insultes inqualifiables déversé par l’agence à la solde de la junte militaire, auxquelles M. Albares a répondu par le mépris ce dimanche 25 juin. « Il y a eu un éditorial de l’agence officielle algérienne plein d’insultes personnelles contre vous », lui demande le quotidien « El Pais » dans une interview consacrée, entre autres sujets d’actualité, à la crise algéro-espagnole, M. Albares a eu cette réponse dédaigneuse: « Je m’en fiche, il ne s’agit pas de telle ou telle personne. Je représente la politique étrangère de l’Espagne ».
Interrogé sur la poursuite du blocage par Alger des opérations bancaires avec les hommes d’affaires espagnols, M. Albares a assuré que Madrid défendra « avec fermeté » les intérêts espagnols tout en remettant la balle dans le camp de la Commission européenne. « Chaque fois que nous détectons le blocage d’une opération, nous le transférons à la Commission, qui vérifie la situation et a les instruments pour y répondre », a-t-il précisé.
Et d’ajouter: « J’étais en réunion avec Valdis DOMBROVSKIS (Ndlr: vice-président exécutif de la Commission européenne, chargé du Commerce), nous avons fourni la certification de l’association bancaire et nous avons envoyé toutes ces opérations qui étaient bloquées à ce moment-là. Ce que j’espère, c’est que cette situation revienne dans les canaux de l’amitié entre les deux peuples, mais je veux aussi dire aux hommes d’affaires espagnols: nous serons fermes dans votre défense ».