Cette inénarrable et néanmoins édifiante « confession » de Tebboune à Blinken.

Le Secrétariat d’État américain a reproduit in extenso le laïus très copieux, d’une valeur ajoutée géopolitique incomparable, servi par le brillantissime « raïs » algérien Abdelmajid Tebboune à son hôte américain Antony Blinken, lors de leur entrevue mercredi 30 mars au palais El Mouradia, à Alger.

L’équipe de Ned Price, porte-parole du Département d’État américain, se serait sûrement essoufflée pour traduire ce laïus kilométrique, qui plus est indéchiffrable tellement il est fumeux, truffé de contrevérités, d’approximations, d’inepties et de délires.

Ce n’est sûrement pas un hasard si M. Blinken a répondu à ce laïus marathon par une « short » réponse. « Monsieur le Président, merci pour cette conversation détaillée et intéressante (…) Mais en tout cas, c’est merveilleux d’être de retour en Algérie après la dernière fois en 2016. Merci de partager ce merveilleux tour de la région, du monde et de notre relation. Merci« , s’est contenté de dire M. Blinken, en guise de réponse à la rhétorique pompeusement creuse de M. Tebboune, un véritable cours de géopolitique internationale et régionale en particulier.

Passons sur cette exquise contrevérité qui aura certainement fait sourire M. Blinken: « Le jour de l’indépendance de nos nations n’est séparé que de quelques heures. Pour vous c’est le 4 juillet alors que pour nous c’est le 5 juillet ». On vous laisse le soin de calculer la différence entre l’indépendance des États-Unis d’Amérique (4 juillet 1776) et celle de l’Algérie (le 5 juillet 1962). Presque deux siècles gommés d’un seul trait par M. Tebboune qui, on ne sait par quel tour de magie, les a réduits à « quelques heures »! 

M. Tebboune a ainsi démontré qu’il se trompait non seulement d’époque, -deux siècles, quand même!-, aussi a-t-il amorcé un virage à 180 degrés quand il a parlé du voisinage de l’Algérie. Tenez, « Nous sommes entourés de pays qui ne nous ressemblent pas beaucoup, à l’exception de la Tunisie« , a-t-il lâché.       

Vous avez donc bien lu: « Les pays qui nous entourent ne nous ressemblent pas beaucoup, à l’exception de la Tunisie« .

Pauvre Tunisie, qui n’aurait (évidemment) pas apprécié cette similitude déplacée, ce n’est en tout cas pas un « compliment » pour nos frères tunisiens.

Quant à nous autres Marocains, nous avons envie de toucher du bois et prier, les yeux levés vers le Ciel, et la main sur le coeur, pour que Dieu Tout Puissant nous préserve de toute similitude avec « Blad Mikey ».

Amen!