ALGER RAPPELLE SON AMBASSADEUR À MADRID. LA BOURDE GROSSIÈRE DE LA JUNTE MILITAIRE.

« L’Algérie a décidé le rappel de son ambassadeur à Madrid pour consultations, avec effet immédiat », a klaxonné samedi le département Lamamra dans un communiqué.

Paraît-il, Alger veut marquer sa réprobation de ce qu’elle appelle « un brusque revirement » dans la position espagnole concernant le dossier du Sahara marocain. Mais la junte ne réalise peut-être pas qu’avec cette décision à la hussarde, non seulement elle interfère dans la politique d’un État voisin souverain, mais démontre aussi, à qui veut bien voir, qu’elle est la véritable partie prenante et le principal obstacle au règlement du conflit artificiel créé autour du Sahara marocain.

Venant d’un régime fossilisé, en déphasage avec les nouvelles réalités géopolitiques, cette bourde n’a rien de surprenant. Elle était même attendue, d’autant plus que la question du Sahara marocain est devenue le principal sujet de la politique extérieure algérienne.