« L’Algérie sombre dans une forme de syndrome nord-coréen… mais à 800 kilomètres de Marseille ! ». C’est l’une des confessions recueilles auprès de diplomates français et consignées dans un livre publié aux éditions Michel Lafon, sous le titre: « Le Déclassement Français, Quai d’Orsay, DGSE: Les secrets d’une guerre d’influence stratégique ».
Ce livre, co-signé par Christian Chesnot, journaliste français, spécialiste du Moyen-Orient, et Georges Malbrunot, Grand Reporter au Figaro, se fait l’écho d’autres confessions faites dans les couloirs feutrés du Quai-D’Orsay sur cette fausse/vraie « Nouvelle Algérie » promise par Abdelmajid Tebboune et le général Said Chengriha, véritable détenteur des clefs du palais présidentiel El Mouradia. Tenez encore, « L’Algérie, c’est le régime baasiste syrien sans la violence extrême », dit cet autre diplomate français aux auteurs du livre, dont le contenu vient d’être révélé par notre confrère « »Algeriepart ».
Le miroir aux alouettes
« En apparence, les institutions politiques algériennes ont été calquées sur le modèle français avec un président de la République, un Premier ministre, une chambre des députés, un Sénat, un Conseil constitutionnel, des préfets (les walis), etc. Pour les Français qui arrivent dans le pays, cet effet miroir renvoie une image rassurante et donne l’impression d’être en terrain connu. En réalité, c’est une façade en trompe-l’œil. Le pouvoir est ailleurs, dans ce que les Algériens appellent « le système » qui est « une boîte noire », comme nous l’avait confié un jour Bernard Émié, ancien ambassadeur de France à Alger », explique encore le même ouvrage.
Et d’enfoncer le clou: le régime algérien est «sans capacité de projection politique (…) il est incapable de proposer un horizon de développement économique et social à son peuple (…) Il n’a pour seul projet que de se maintenir en place, de conserver ses privilèges et de protéger son coffre-fort tiré de la rente des hydrocarbures ».
Ce ne sont là que quelques extraits d’un livre-brûlot qui promet de faire chanceler le Club des Pins, QG algérois d’une oligarchie en rupture de ban, de surcroît fossilisée.