C’est quand même bizarre ce qui se passe dans le pays dit du jasmin. Citée en modèle du temps du prétendu printemps arabe, qualificatif médiatique occidental qui renvoyait au printemps de Prague, la Tunisie est dans un pétrin indescriptible.
D’abord, il y a eu les islamistes d’Ennehda qui ont pris en otage le pays, et qu’ils étaient prêts à vendre pour une poignée de dollars. Ensuite, il y a la séquence de l’actuel président. Nommément, le constitutionnaliste Kaïs Saïed.
Ce dernier, qui semble avoir pris goût à son fauteuil de président, allonge son mandat comme bon lui sied. Après avoir suspendu le « parlement », il vient de décider de prolonger la suspension. C’est parti pour, au moins, 2022. Dans la foulée, il annonce un débat virtuel pour concocter le changement. Notamment, une réforme de la Constitution !
Dans le pays, c’est le clivage qui s’exacerbe. Entre les pour et les contre. Ceci au moment où le moral des citoyens est au plus bas et leur vécu frôle la lie de la terre !
Les quelques centaines de millions de dollars promis par Alger ne seront qu’un placebo, au cas où le chèque ne serait pas sans provision !