Kaïs Saïed, « Führer » et décadence !

Le despote tunisien Kaïs Saïed semble avoir trouvé le bouc émissaire idéal pour lui faire porter le chapeau de ses échecs. « L’immigration clandestine relève d’un complot pour modifier la démographie de la Tunisie, afin qu’elle soit comme un pays africain uniquement et non un pays arabe et musulman », a-t-il éructé.

Passons sur cette théorie fumeuse de « l’ennemi extérieur » servie à toutes les sauces par les dictatures pour justifier leur gouvernance par la peur et la méfiance, il semblerait que le « raïs » tunisien ait été inspiré aussi par le concept abject du « grand remplacement », introduit en 2010 par l’écrivain français Renaud Camus, figure de l’extrême droite identitaire en France et dans le monde.

 

 

 

 

Saut qu’ici, il s’agit d’une « déclaration de guerre » par un pays africain à des pays africains dont le « délit », paraît-il, est d’avoir une tout autre couleur de peau et le « tort », d’être là où pousse la chienlit de la démagogie hideuse, le racisme primaire et la haine méchante et aveugle.

Maintenant, le problème est ce silence complice, voire coupable, des chevaliers preux du droit-de-l’hommisme bon teint face aux dérapages du « timonier » de Carthage, pour ne pas focaliser sur une junte algérienne biberonnée à la haine anti-« Noirs ». En effet, il est consternant de constater que le parlement européen, d’habitude loquace quand il s’agit du Maroc, n’ait pas trouvé utile de convoquer une réunion « d’urgence » pour dénoncer cette dérive innommable.