La dernière interview du président algérien, qui a été diffusée sur les chaînes de télévision algériennes, a surpris plus d’un et suscité beaucoup d’interrogations. Contrairement à ses habitudes, Abdelmajid Tebboune n’a pas évoqué ce pays de l’Afrique du nord auquel il voue, en compagnie des militaires, une haine viscérale.
Ce n’est qu’à la fin de cet entretien qu’il a abordé brièvement ce sujet en revenant sur les propos du ministre des Affaires étrangères israélien sur l’alliance algéro-iranienne. Personne n’a compris cette omission surtout que le président et les généraux algériens ne cessent depuis des mois d’accuser le Maroc de tous les maux, de couper tous les ponts et de brandir, à tout bout de champ, le spectre de la guerre.
Sentant le roussi, certains analystes politiques avaient visionné et revisionné cette interview pour conclure qu’elle a été découpée au cours du montage. Aujourd’hui, il s’avère que des propos du président ont été, effectivement, censurés par la direction militaire. L’ex-officier algérien Anouar Malek révèle, en se référant à des sources informées, la teneur des séquences concernant le Maroc qui ont été supprimées de la vidéo.
Le président algérien aurait affirmé que les relations avec le Maroc sont sorties du cercle diplomatique pour être placées dans le cadre militaire. Ce faisant, ajoute-t-il, c’est à lui que revient la gestion de ce volet militaire dans les relations avec le Maroc en tant que ministre de la défense et chef des armées.
Le président Tebboune aurait même révélé que l’armée algérienne était en passe de déclarer la guerre au Maroc s’il n’avait pas ordonné aux militaires de calmer les esprits et d’y renoncer.
Mais la déclaration la plus étonnante attribuée au chef de l’Etat algérien est celle dans laquelle il aurait affirmé qu’il était disposé à rencontrer le Roi Mohammed VI pour essayer de régler tous les problèmes entre l’Algérie et le Maroc.
L’ex-officier algérien, Anouar Malek, qui rapporte ces propos indique qu’en étant censuré, le président algérien a appris à ses dépens qu’il n’est que la vitrine civile d’un régime militaire qui s’accapare tous les pouvoirs.