Alors qu’il devait intervenir sur le projet de loi de Finances 2022, lors d’une séance publique tenue le 13 novembre à la Chambre des représentants, le député PJD Mustapha Ibrahimi s’est lancé dans des digressions aux relents bassement politiciens en parlant de « recul de la démocratie au Maroc » allant jusqu’à mettre en question le scrutin général du 8 septembre.
Le député PJD ne savait pas que via ce propos inapproprié, il apportait de l’eau au moulin d’une propagande résolument hostile au Maroc. Le 14 novembre, l’APS (agence de presse algérienne) s’est en effet fendue d’une dépêche parue sous ce titre klaxonnant: « Le Maroc connaît un recul réel de la démocratie ».
Le propos du député islamiste a servi de prétexte aux porte-voix du régime militaire algérien pour tenter de discréditer le processus démocratique au Maroc, en évoquant l’intervention des forces de l’ordre pour disperser « violemment » les dernières manifestations organisées à Rabat, Casa et Marrakech, en protestation contre l’imposition du pass vaccinal.
Sous la plume d’une agence à la solde de la junte militaire, qui a renversé les islamistes après leur victoire électorale retentissante en 1991 et, du coup, plongé le pays dans la décennie noire avec son cortège de 250.000 morts, la phraséologie de l’APS frise évidemment le ridicule.
On regrettera toutefois que ce soit le PJD (au pouvoir depuis 2011 jusqu’à 2021) qui offre à l’APS l’occasion de cracher son venin sur le Maroc. On regrettera aussi que le PJD n’ait pas réagi « officiellement » pour dénoncer au moins la surenchère délibérément sournoise de la propagande ennemie. Face à cette surenchère, il est clair que la réponse doit être vigoureuse, consignée dans un communiqué et non dans un écrit posté par Abdellah Bouanou sur sa page Facebook.