Abdelali Hamieddine, membre dirigeant au sein du PJD, a été condamné mardi à trois ans de prison ferme par la Cour d’appel de Fès pour participation au meurtre de Benaïssa Aït Ljid. Ce verdict été assorti d’un dédommagement de 20.000 dirhams au profit de la famille du défunt, ancien étudiant gauchiste, mort le 25 février 1993 au CHU de Fès, suite à des accrochages avec un groupe d’étudiants islamistes.
Hamieddine, ancien vice-président du Conseil national du PJD, avait été condamné en 1993 à deux ans de prison qu’il a purgés, avait obtenu réparation en 2004 de la part de l’Instance équité et réconciliation(IER), pour « torture subie lors de son arrestation ».
Or, l’affaire a été relancée il y a cinq ans après l’apparition d’un nouveau « témoin » nommé « Haddioui El khammar ». Le PJD avait alors dénoncé « une plainte tendancieuse » en pointant du doigt sans les nommer des « milieux politiques hosriles ».
Enseignant des sciences politiques et du droit constitutionnel, Hamieddine gravira les échelons du PJD pour en devenir, en 2021, vice-président du Conseil national, « parlement » du parti de la Lampe. En 2015, il est élu conseiller à la 2e chambre, une grande première pour la formation islamiste.
Ebranlé par cette affaire à rebondissements, le PJD n’a toujours pas réagi au verdict.