Des ONG dénoncent l’impunité des responsables des violations dans les camps de Tindouf

Des ONG ayant pris part un webinaire organisé à Genève en marge de la 48ème session du Conseil des droits de l’homme (CDH) ont dénoncé l’impunité dont jouissent les responsables des crimes de tortures, des disparitions forcées et des graves violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf.

Lors de ce panel virtuel, organisé mercredi, les intervenants ont mis en lumière les pires exactions perpétrées par les milices du polisario dans les camps de Tindouf, dénonçant notamment les disparitions forcées, les traitements cruels et inhumains des opposants dans les geôles, la persécution incessante des défenseurs des droits humains, le détournement de fonds, l’enrôlement des enfants, et l’interdiction de la liberté de déplacement.

Ils ont appelé la communauté internationale, les organisations internationales et tous les esprits épris de paix à intervenir pour mettre un terme aux sévices et autres pratiques inhumaines perpétrées à l’encontre des populations sahraouies quadrillées en plein désert à Tindouf dans le but d’étouffer par tous les moyens la protestation et la colère populaire dans les camps, appelant à faire la lumière sur le sort de toutes les personnes portées disparues et à traduire devant la justice tous les responsables de ces crimes.

La rencontre, modérée par le président de l’organisation ACI Human Rights (dotée d’un statut Consultatif auprès de l’ONU), Dianko Lamine, a été marquée par des témoignages d’anciennes victimes du polisario relatant le traitement inhumain, la violence, l’humiliation et la répression qu’endurent les séquestrés des camps de Tindouf, les opérations d’enlèvement, les actes de torture et les châtiments physiques et psychologiques perpétrés par les sbires des séparatistes dans ces camps.

Le président de la Commission Indépendante des Droits de l’Homme, Lahcen Naji, a dénoncé, dans ce sens, le recours des milices du polisario à la violence et à la répression pour interdire l’exercice de la liberté de réunion, d’association et de déplacement dans les camps de Tindouf.

Mme Nour Bouhanana, présidente de la Fondation Nouvelle Génération Pour le Développement humain, a fait part, quant à elle, de sa grande inquiétude quant au recrutement massif d’enfants soldats au sein des milices du polisario, relevant que ces enfants sont « enrôlés et endoctrinés sans pitié et sans aucune responsabilité morale ».

M. Zine El Abidine El Ouali, président du Forum africain pour la recherche et l’étude sur les droits de l’homme, a appelé, pour sa part, la communauté internationale à intervenir pour lever le black-out sur les violations systématiques des droits de l’homme dans les camps de Tindouf contrôlés de main de fer par une bande de tortionnaires.

Le défenseur sahraoui des droits de l’homme et ex-détenu dans les geôles du polisario, Fadel Breika, a dénoncé, de son côté, le climat de terreur, d’intimidation et de répression dans les camps des séparatistes du polisario, appelant la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à l’état de non-droit prévalant dans lesdits camps, aux enlèvements et à la torture dans les centres de détention.

La présidente de l’association sahraouie contre l’impunité aux camps de Tindouf, Lemaadla Mohamed Salem El-Koury a dénoncé les disparitions forcées et les violations commises par les milices armées du polisario. Mme El Koury qui a livré un témoignage poignant sur le cas de son père, porté disparu dans les camps de Tindouf, a dénoncé l’impunité dont jouissent les tortionnaires et les auteurs des graves violations des droits de l’homme et des actes de kidnapping dans les camps des séparatistes.