Les dirigeants du PJD, comme ceux de tous les partis, ont abordé le virage final des élections pour essayer de franchir la ligne d’arrivée en premier. Dans cette précampagne, qui est en fait une vraie campagne électorale, les partis affûtent leurs armes et n’hésitent pas à tirer à boulets rouges sur tout ce qui bouge.
Tous les dirigeants usent de la grande artillerie pour convaincre et surtout pour montrer les dents notamment vis-à-vis des pouvoirs publics. Le PJD qui a été le premier à tirer les premières salves, tout en dirigeant le gouvernement, ne s’en prive pas.
A l’image de l’ex-ministre Bassima Hakkaoui qui, lors d’un séminaire organisé par la Chabiba du parti, a déclaré: « Si l’État parraine la démocratie, il est obligé d’accepter le PJD qu’il le veuille ou non ». Propos déplacés, voire menaçants, même si Bassima Hakaoui souffle le chaud et le froid en affirmant que le PJD n’est pas un parti islamiste mais une formation politique et nationaliste avec une référence islamiste.
Et l’ex-ministre de préciser que: « Le parti a séparé tout ce qui est prédication de ce qui est politique en essayant aujourd’hui d’aider à édifier un État au lieu d’instaurer une religion ».