Au moins 72 personnes ont trouvé la mort dans des bousculades lors de pillages dans des centres commerciaux dans les provinces sud-africaines de KwaZulu-Natal et de Johannesburg, selon un nouveau bilan révélé mardi soir par la police.
« Le nombre total de personnes arrêtées s’élève à 1.234, tandis que celui des morts est de 72 », a indiqué la police dans un communiqué, précisant que 27 personnes ont été tuées au KwaZulu-Natal, alors que 45 autres dans le Gauteng qui compte la capitale Pretoria et Johannesburg.
Ces derniers jours, les violences continuent de secouer l’Afrique du Sud suite à l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma pour outrage à la justice.
La ville de Johannesburg a fermement condamné les actes de violence en cours, les pillages et la destruction de biens et d’infrastructures. « Ces actes de violence se produisent au moment où la ville enregistre des tendances économiques positives après des mois de déclin économique en raison de la pandémie de Covid-19 et d’une croissance économique négative », a déclaré Lawrence Khoza, responsable du développement économique au sein du Conseil de la ville de Johannesburg.
Les manifestations violentes qui se sont déclenchées au début dans la province du KwaZulu-Natal se sont étendues ensuite à d’autres provinces sud-africaines, notamment Gauteng, suite à l’emprisonnement de M. Zuma. La Cour constitutionnelle l’avait condamné, fin juin, à une peine de 15 mois de prison pour outrage à la justice.
Les tensions se sont exacerbées depuis vendredi soir avec des centaines de manifestants bloquant les routes nationales et les autoroutes, pillant les magasins et incendiant des camions et voitures.
Lundi, la Force de défense sud-africaine (SANDF) a annoncé que l’armée sud-africaine sera déployée pour faire face aux manifestations violentes qui secouent les deux provinces.