VIDÉO. UN RAMADAN CRITIQUE EN ALGÉRIE. LES MÉNAGES DANS LA TOURMENTE.

Les Algériens se rappelleront très bien ce triste Ramadan 2021. Une ambiance de fin de règne des généraux, des ministres incompétents, un gouvernement sans boussole et un thème unique et central dans les médias aux ordres: la question du Sahara Marocain et l’hostilité contre la France.

Deux écrans de fumée sans effet sur l’opinion publique algérienne qui s’est faite une religion définitive sur les pieds nickelés qui « gouvernent ».

Au-delà de ce triste  background… aggravé par la crise sanitaire dans un pays où on ne vaccine presque pas…  les populations sont notamment dans l’urgence pour subvenir aux besoins de base.

Les réseaux sociaux montrent des scènes ahurissantes (voir vidéo ci-contre).

 

 

 

En plus des problèmes de coupures d’eau et d’électricité, des pénuries partout… Des bousculades, des bagarres, des  files d’attente à partir de 6 h du matin pour décrocher un sac de semoule, un sachet de lait, un bidon d’huile, du poulet… qui sont emportés comme des trophées par des individus  satisfaits de l’exploit.

L’achat de produits alimentaires en Algérie est un acte ni serein, ni paisible. Mais alors pas du  tout un « plaisir » comme dans les pays normaux… où l’économie fonctionne normalement  avec des commerces approvisionnés et régulés…qu’ils soient  de proximité,  des petites et moyennes surfaces ou de grandes surfaces.

Les circuits de distribution sont disloqués. La réserve de devises du pays se réduit. Le dinar chute. Une crise de liquidités. Des effets d’annonce en continu et sans suite de tel ou tel responsable. Comme cette promesse de commercialisation d’un million de tonnes de fruits et légumes lors de ce ramadan… ou l’importation de « 20 000 taurillons » ou de la « viande congelée »…

Bref, l’improvisation et le bricolage comme politique et des solutions de dernière minute pour régler de graves problèmes structurels.

Face à ce marasme, des responsables squattent les médias pour démentir toute crise… et coller la faute aux populations qui provoqueraient  les pénuries en  constituant des stocks. Ils  reprochent  aux familles d’avoir 3 bidons d’huile, 5 kilos de sucre, 3 sacs de semoule…Ces petites quantités sont considérées comme du « stockage massif ».

Et même si c’était le cas… et c’est loin de l’être… cela  voudrait  dire que les Algériens  ont  perdu toute confiance. Ils ne manquent pas de le rappeler chaque mardi et vendredi.