Le PJD est probablement le seul parti au Maroc qui étudie et travaille minutieusement – au scalpel – les circonscriptions et les listes électorales.
Il ne fait pas de doute que ce parti est en mesure d’avoir une estimation globale des voix qui pourraient lui être acquises dans les circonscriptions communales en 2021.
À ce niveau, les observateurs savent que les ingénieurs informaticiens et les statisticiens du PJD ne sont pas maladroits.
Mais le PJD reste inquiet pour un seul facteur: c’est le taux de participation. Si l’abstention est forte, cela fait son affaire.
Elle joue toujours en sa faveur parce que son bloc électoral mobilisé, discipliné et endoctriné se situe entre 1,5 et 2 millions d’électeurs.
Mais si les électeurs sortent en masse pour voter le jour du scrutin, il craint des surprises.
Dans ce cas, face à cette catégorie éclairée et éveillée de l’électorat difficile à séduire par la « charité »… ou par le « référentiel populiste islamiste pro-vertueux »… il la traite avec des slogans ciblés en se prétendant être le grand défenseur de la démocratie.
À chaque fois il lance un slogan démagogique et bien étudié pour l’ensemble du corps électoral… « AAFARIT ET TAMASSIH » … « ATTAHAKOUM »…
Aujourd’hui, comme à Errachidia, il semble qu’il soit en train de roder le nouveau slogan autour du « BLOCAGE ». Ébranler les représentants de l’administration pour rester l’interlocuteur principal face aux électeurs.
C’est du marketing politique islamiste de haute volée… face auquel des « leaders » d’autres partis, peu crédibles et issus d’erreurs de casting (comme les inénarrables Chabat, Omari ou même Lachgar) n’ont pas su répondre par des offres électorales sérieuses et attrayantes !!