L’INCOMMENSURABLE INGRATITUDE GOUVERNEMENTALE ENVERS LES HÉROS EN BLOUSES BLANCHES

Tout le monde, classe politique en tête, s’accorde à dire que nos soignants, toutes professions confondues sont nos héros ; mais à combien leur héroïsme est-il évalué ?
 
La réponse en chiffres: une indemnité de 1.000 à 3.000 dhs pour quatre mois ; au moment où les retenues sur salaires pour le fonds Covid sont au minimum de 400 dhs mensuels… 
 
Une information scandaleuse malheureusement très peu relayée ; surtout au vu de la très récente grève de quelques centaines de médecins, infirmiers et aides-soignants affiliés aux syndicats UMT, CDT et FDT… simplement pour demander leur droit au congé après plusieurs mois de calvaire.
 
Certes, la hausse exponentielle des cas recensés explique la décision récente du Ministère de la Santé de geler l’ensemble des congés des fonctionnaires de notre santé publique ; mais rien ne peut décemment justifier cette absence flagrante de reconnaissance.
 
Le secteur de la santé n’est que le résultat de nos politiques antérieures, fruit d’un désengagement certain du secteur public ; et à l’heure du Covid, c’est à ce dernier que l’on demande de gérer bon gré mal gré cette urgence sanitaire.
 
Au minima, nos héros masqués du quotidien, en sus des risques réels et mortels liés à leur métier, sont désavoués financièrement… mais la reconnaissance orale et les oraisons pullulent encore et toujours.
Nous citoyens savons que si l’un de nous est atteint de ce virus, devant nous nous trouverons ce même personnel médical sur le front depuis le début de cette désastreuse pandémie avec un salaire impacté et des congés annulés ; et auquel des résultats sont demandés malgré les moyens qui sont les nôtres et que nous savons limités.
 
Les discours politiques sont censément traduits en actes ; sinon les éternels remerciements et la reconnaissance de façade n’auront de réalité que les cinq dirhams (au minimum) que nos soignants donnent chaque jour en plus de donner de leur personne.