Le laxisme de l’Algérie en matière migratoire et la recrudescence de la répression des opposants au régime et des minorités religieuses ont été portés à la connaissance des instances exécutives de l’UE par l’intermédiaire d’un groupe d’eurodéputés.
Dans une question adressée à la Commission européenne, ces eurodéputés du Groupe des Conservateurs et Réformistes européens attirent l’attention de l’UE que des centaines de migrants clandestins d’Algérie arrivent en Sardaigne, notant que « cette vague se poursuit malgré un accord de rapatriement qu’Alger a constamment ignoré, et dans la même zone, que l’Algérie a tenté de revendiquer en établissant unilatéralement sa zone économique exclusive à proximité des côtes de la Sardaigne ».
Il s’agit selon ces eurodéputés d’un « scénario de déstabilisation avec des tentatives de mettre la main sur les eaux territoriales en utilisant la migration comme moyen de pression ».
Les eurodéputés pointent également du doigt la répression des minorités religieuses et une « intolérance envers les autres confessions, notamment protestante et juive ».
Pour les députés européens, « malgré les appels de l’UE pour la défense des libertés fondamentales, le gouvernement poursuit sa répression contre l’opposition et les minorités religieuses, comme l’a confirmé la Commission américaine des libertés religieuses qui recommande que l’Algérie soit placée sur la liste de surveillance spéciale du département d’État américain pour violations graves ».
Rappelant la résolution du Parlement européen du 28 novembre 2019 sur la situation des libertés en Algérie qui appelle à mettre fin aux violations de la liberté de culte, les députés européens demandent à la Commission européenne si elle a bien connaissance de cette situation. Ils s’interrogent également comment l’UE peut-elle soutenir les États membres et les communautés religieuses confrontés à ces menaces.