L’agence de presse officielle algérienne a coutume d’illustrer ses couvertures des activités présidentielles, d’une photo incroyablement parlante. Celle d’un chef-d’oeuvre pictural épinglé tout juste derrière le fastueux bureau du président Abdelmajid Tebboune, au palais El Mouradia, juché sur les hauteurs d’Alger.
Sur ce très curieux tableau qui sert de décoration au bureau présidentiel, l’on peut voir une maman assise par terre, sur une colline déserte et aride, sans eau, ni verdure, bref, sans vie, faisant de son corps un paravent pour protéger son enfant endormi des morsures du soleil… et des affres d’une nature inhospitalière.
L’image de tristesse et de misère que renvoient cette malheureuse maman algérienne et son enfant endormi à même le sol contraste cruellement avec le décor fastueux où évolue le président algérien.
Cette image met en évidence l’existence de deux Algérie. La première, riche et arrogante, est celle du pouvoir; la seconde, pauvre, meurtrie et humiliée, est celle d’un peuple abandonné à son sort.
Le pouvoir algérien se délecte-t-il de la misère de son peuple?
