Dans son adresse à la Nation, marquant le 26ème anniversaire de son accession sur le Trône Alaouite, S. M le Roi Mohammed VI a tendu une fois de plus la main à Alger, malgré l’animosité délibérée de cette dernière qui a rompu ses relations bilatérales avec le Royaume il y a maintenant quatre ans (24 août 2021). “En ma qualité de Roi du Maroc, Ma position est claire et constante: le peuple algérien est un peuple frère que des attaches humaines et historiques séculaires lient au peuple marocain, particulièrement par la langue, la religion, la géographie et le destin commun”, explique S.M le Roi, en invitant sans les nommer les dirigeants algériens à “un dialogue fraternel et sincère” pour une mise à plat de toutes les divergences “en souffrance”.
La nouvelle offre de réconciliation adressée à l’Algérie excipe aussi d’une conviction inébranlable quant à la nécessité inéluctable de reconstruire le Maghreb et agir au mieux des intérêts des cinq pays le constituant. “Nous réaffirmons également notre attachement à l’Union du Maghreb dont Nous sommes persuadés qu’elle ne pourra se faire sans l’implication conjointe du Maroc et de l’Algérie, aux côtés des autres Etats frères” (Mauritanie, Libye et Tunisie) qui doivent être unis comme les cinq doigts de la main.
Sur la question du Sahara marocain, serpent de mer des relations bilatérales, S.M le Roi s’est félicité une nouvelle fois du momentum international croissant autour du Plan d’autonomie marocain, remerciant nommément le Royaume-Uni et la République portugaise pour leur soutien sans équivoque à cette initiative. “Nous exprimons Nos remerciements et notre considération au Royaume-Uni et à la République portugaise pour leurs positions constructives venues appuyer la Proposition d’Autonomie, dans le cadre de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et renforcer celles de nombreux pays dans le monde”, a affirmé le Souverain. “Ces positions favorables au bon droit et à la légitimité nous inspirent honneur et fierté”, se félicite le Souverain, en soulignant que ces positions “nous poussent davantage à la recherche d’une solution consensuelle qui sauve la face à toutes les parties, où il n’y aura ni vainqueur ni vaincu”.
Vous avez donc bien lu: « Ni vainqueur ni vaincu ».
Bien plus qu’une main, une perche tendue à Alger pour sortir par le haut.
