
Cinq mois après avoir suspendu ses relations diplomatiques avec la pseudo-« rasd » (le 7 janvier 2025), Accra a reconnu solennellement le Plan marocain d’autonomie comme « SEULE base réaliste pour une solution mutuellement acceptable au conflit régional » créé autour du Sahara marocain. Cette position a été fixée dans le marbre via un communiqué conjoint signé par Nasser Bourita et son homologue ghanéen, Samuel Okudzeto Ablakwa.
Il faut noter que c’est la première fois que M. Ablakwa se rend au Maroc, depuis sa nomination le 7 février 2025. Sa visite intervient, faut-il le rappeler une nouvelle fois, par la suite de la décision de suspension des relations diplomatiques avec l’entité fantoche, décision qui a été actée le 7 janvier 2025 par sa prédécesseure, Mme Shirley Ayorkor Botchway.
Un changement de main, pas de position
Cette position, telle que réaffirmée par M. Okudzeto Ablakwa, témoigne ainsi de la constance d’Accra. Elle met en évidence la dynamique internationale croissante impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur du plan d’autonomie et de la souveraineté du Royaume sur son Sahara. Depuis 2000, pas moins de 46 pays, dont 13 africains, ont rompu ou suspendu leurs relations avec la pseudo « rasd ».
Le ralliement anglophone à la position marocaine
Le timing est frappant: La visite de M. Ablakwa intervient 10 jours après celle du chef de la diplomatie du Kenya, Musalia Mudavadi, dont le pays est aussi un pays anglophone, membre du Commonwealth. A cette occasion, Mudavadi avait exprimé le soutien de Nairobi au «Plan d’autonomie comme SEULE approche durable pour la résolution de la question du Sahara ». Elle intervient 5 jours après celle du Secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, David Lammy. Lors de cette visite, M. Lammy avait exprimé le soutien du Royaume-Uni au Plan marocain d’autonomie, considéré comme « la base la plus crédible, viable et pragmatique pour un règlement durable du différend » régional autour du Sahara marocain, tout en assurant de la volonté de Londres de «continuer d’agir sur le plan bilatéral, notamment en matière économique, ainsi que sur les plans régional et international, conformément à cette position, afin de soutenir le règlement du différend ».
Récapitulons: en dix jours, trois pays anglophones, non des moindres, ont reconnu le Plan d’autonomie comme étant la SEULE base réaliste et crédible pour une solution durable au différend. Le Royaume-Uni, qui est à la tête du Commonwealth, le Kenya, première économie de la Communauté d’Afrique de l’Est, et le Ghana, un poids lourd de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Il faut noter aussi que, sur les 12 pays membres de la CEDEAO, 11 pays ne reconnaissent pas la « rasd » et 9 pays disposent de Consulats Généraux dans nos provinces du sud.
Il n’est nullement exagéré d’inscrire cet élan inédit dans le cadre d’un basculement stratégique du continent africain, savamment impulsé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI – que Dieu L’assiste –, qui a fait de la question du Sahara une priorité cardinale de la diplomatie marocaine. Une stratégie fondée sur une vision claire, une présence affirmée sur le terrain et une ouverture sincère sur les réalités profondes du continent.