TINDOUF. CHARITÉ-BUSINESS. « NOUS ALLONS EXIGER DE L’ALGÉRIE LA RESTITUTION DES FONDS D’AIDE DÉTOURNÉS » (COORDINATEUR DE LA COMMISSION EUROPÉENNE DE CONTRÔLE DU BUDGET)

Le vol systématique de l’aide humanitaire destinée à la population de Tindouf mais détournée et revendue sur les marchés noirs par les dirigeants séparatistes et leurs intendants algériens secoue à nouveau le landerneau politico-médiatique européen.

Le site d’information européen « Eutoday » a jeté un gros pavé dans les eaux dormantes en apportant, via un travail d’investigation et des témoignages poignants recueillis auprès d’anciens membres du polisario (Mohamed Chérif Laaroussi Ahmed Salem, entre autres), des preuves accablantes sur la gabegie à grande échelle à laquelle continuent de se livrer impunément les barons du polisario, avec la complicité criminelle d’officiers algériens, au détriment du destinataire de l’aide, soit la population des camps de Lahmada.

Le cri d’alerte envoyé par nos confrères d’ « EUTODAY » n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. “Pourquoi Bruxelles refuse-t-elle d’enquêter sur ces actes malgré les preuves qui s’accumulent? Pourquoi l’UE continue-t-elle d’envoyer près de 10 millions d’euros par an de matériel à un camp dont elle ne connaît même pas le nombre réel de réfugiés ? Cet argent est celui du contribuable des pays européens: il est temps de demander des comptes à Bruxelles et à l’Algérie !”, s’indigne l’eurodéputé français Nicolas Bay dans un communiqué rendu public, hier mercredi 1er juillet. 

 

 

À travers cette interview réalisée à Bruxelles par M99 TV, que le Collimateur reproduit ici avec l’aimable accord des promoteurs de cette chaîne spécialisée dans le conflit créé autour du Sahara marocain, le Coordinateur de la commission européenne chargée du Budget, Tomas Zdechovsky, dévoile sa décision de saisir la commission européenne pour diligenter une enquête sur le détournement de l’aide humanitaire européenne destinée à la population séquestrée. Mieux encore, le député tchèque s’engage à faire le nécessaire pour que la Commission européenne exige de l’Algérie la restitution de l’argent octroyé par l’Union européenne mais détourné par les barons séparatistes, avec la complicité intéressée des autorités algériennes.

Pour rappel, l’Office européen de lutte contre la fraude (OLAF) avait vivement dénoncé dans un rapport publié en 2015 le détournement de l’aide humanitaire européenne par le polisario et l’Algérie, précisant que les aides octroyées, dont le lait des nourrissons!!, sont souvent détournés du port d’Oran pour être revendues sur les marchés noirs de Nouadhibou, en Mauritanie, Bamako, au Mali, Niamey, au Niger, voire Alger.

L’Europe des droits de l’Homme ne peut rester indéfiniment indifférente à ce commerce de la honte, elle est aujourd’hui plus que jamais appelée à saisir la gravité de la situation et faire en sorte que la population séquestrée ne serve plus de monnaie d’échange pour remplir le tonneau des Danaïdes du polisario et leurs intendants algériens.