Dix soldats indiens, détenus lors des affrontements meurtriers dans l’Himalaya entre les armées chinoise et indienne, ont été libérés jeudi, après une série de négociations entre les deux parties, ont indiqué vendredi des sources sécuritaires indiennes.
Les 10 soldats, dont au moins deux officiers, ont été renvoyés au côté indien jeudi soir, trois jours après la violente confrontation le long de la Ligne de contrôle effectif (LAC), a fait sa voir la même source.
La libération des soldats indiens vient après trois séries de pourparlers entre les délégations indienne et chinoise, dirigées par de grands généraux, dans la région de la vallée de Galwan entre mardi et jeudi.
Les réunions faisaient partie des engagements militaires pris récemment pour désamorcer la situation.
Des troupes indiennes et chinoises se sont affrontées dans un corps-à-corps d’une extrême violence, à coups de poings, pierres et bâtons cloutés, dans une vallée du Ladakh (nord de l’Inde), à la frontière contestée entre les deux pays.
L’Inde a fait état de victimes « des deux côtés », dont 20 soldats tués dans ses rangs, tandis que la Chine a refusé de confirmer des pertes, mais des médias indiens ont affirmé qu’au moins 35 soldats chinois ont été tués ou grièvement blessés.
Dix-huit soldats indiens sont actuellement soignés pour des blessures graves suite à l’affrontement, dont quatre dans un état critique, a annoncé l’armée indienne.
Les deux géants de l’Asie mènent depuis des décennies une rude concurrence pour s’accaparer le contrôle de la connectivité routière et aérienne dans les tronçons contestés à haute altitude le long des 3.488 km de la Ligne de contrôle effectif (LAC) du Ladakh (ouest) à l’Arunachal Pradesh (est), riche en eau et en minerais.