Le Collimateur a reçu une lettre de protestation de la part d’un parent d’élève inscrit au Collège espagnol, à Rabat, où il déplore « la mise à l’arrêt » quasi totale des cours dispensés à distance par ledit Collège au commun des élèves. Nous reproduisons telle quelle sa lettre de protestation, en espérant que l’administration du Collège espagnol prendra les dispositions nécessaires afin de remédier à ce problème:
« Depuis la suspension des cours décidée, le 16 mars, par le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l’ensemble des établissements d’enseignement s’est précipité à développer des plateformes afin de dispenser des cours à distance pour permettre aux élèves de poursuivre leurs études tout en restant à domicile.
Chaque établissement s’est investi efficacement dans la mise en œuvre des mesures à prendre en vue de garantir la continuité des cours, avec adhésion totale des corps enseignant et pédagogique. Des ressources numériques et audiovisuelles et des kits didactiques pour les besoins d’un enseignement et d’une formation à distance en faveur des apprenants, ont été suffisamment mis à la disposition du cadre enseignant et des élèves.
L’enseignement public a même mis à profit quelques chaînes de la télévision nationale pour dispenser des cours à tous les niveaux et à des horaires fixes.
Les professeurs dans les différentes missions françaises, ont profité des outils de visioconférence existants sur le net pour communiquer avec leurs élèves. Parfois la communication est faite via des plateformes électroniques propres à chaque établissement.
Mais qu’en est-il de la mission espagnole ?
Les élèves de cette mission étrangère sont presque en vacances scolaires, le contact avec les profs est quasi absent. On dirait que nos chers professeurs (pour la plupart des intermittents) ont regagné l’Espagne en catimini, et font de furtives apparitions avec leurs élèves via des emails ou à travers une plateforme de communication avec les parents. Confinement total !!
Je suis le parent d’un élève en fin du cursus du niveau secondaire et j’ai le sentiment que mon enfant est déjà en vacances scolaires exceptionnelles en attendant les grandes vacances qui s’annoncent dans quelques semaines.
Quant au paiement des frais de scolarité, au moment où le groupement des associations des parents d’élèves de l’enseignement français au Maroc est allé jusqu’à refuser le paiement des frais de scolarité du troisième trimestre, chez nos amis espagnols, c’est simple, nul besoin de menacer de ne pas payer le troisième trimestre puisque l’administration encaisse les frais de scolarité soit en une tranche au mois de juillet, lors de la réinscription, ou bien en deux tranches: la première tranche en juillet et la deuxième en janvier.
Pire encore, les parents doivent s’acquitter également des frais relatifs aux activités parascolaires d’une valeur annuelle d’environ dix mille dirhams.
Quant à l’association des parents d’élèves, elle est inscrite aux abonnés absents depuis qu’elle s’est soudée à la direction de l’école. Pas la peine donc de s’attendre à une réaction de sa part ».
PARENT D’ÉLÈVE