Algérie, le courage de la lâcheté !

Par Hicham Mehdi Tazi

Tout comme les humains, les pays ont des traits de caractère bien définis aussi: pays fort, pays arrogant, pays sensible, pays pacifique, pays voyou, etc. Un qualificatif peu utilisé mais oh combien d’actualité, pays lâche. Ce dernier a un ego surdimensionné, se prend pour le centre du monde, participe aux manifestations régionales, continentales et mondiales avec comme seule ambition de gagner et seulement de gagner quels qu’en soient les moyens.

Quand il gagne, c’est mérité évidemment et il se voit obligé de le crier sur tous les toits. Quand il perd, une liste de causes externes s’allonge, bref il n’y est pour rien dans les défaites, c’est les autres, la victimisation devient son leitmotiv.

La veille de l’ouverture des plis et la révélation du pays hôte de la CAN 2025, que fait l’Algérie à soixante douze heures de l’évènement? L’Algérie se retire, retire son dossier… Les échos de l’hégémonie marocaine sur les votes des pays fait faire marche arrière à celui qui ne saurait perdre, encore moins devant celui qu’il appelle son « ennemi classique ». Cela ne peut que nous rappeler cette même Algérie qui défend bec et ongle une entité séparatiste au nom de « l’autodétermination des peuples », des valeurs, de l’éthique… Qui ne cesse de crier haut et fort cette « cause », elle en fait la sienne en hébergeant, nourrissant, armant cette milice terroriste et la défendant dans les instances internationales aux frais du contribuable algérien. Et quand l’heure arrive aux assises de médiation des Nations unies (les fameuses tables rondes), quand le Maroc est là avec ses dossiers et ses arguments, l’Algérie, tout comme le retrait de sa candidature à l’organisation de la CAN, est aux abonnés absents. L’Algérie qui œuvre 365 jours pour la fausse « cause sahraouie » se dit tout à coup neutre et pas partie dans ce conflit: lâcheté quand tu nous tiens!

Maroc, Algérie, c’est le jour et la nuit ! 

Le Maroc se présente à un événement continental avec un programme global, une vision de près de deux décennies, une feuille  de route bien établie… Il a aussi l’humilité d’admettre la défaite et de se remettre en question pour avancer. L’Algérie, elle, rejoint la course avec pour seul et « inique » but d’essayer d’embêter le voisin, de se prouver qu’il peut nuire à son avancée et quand l’heure de l’examen arrive, elle se désiste, se retire… A se demander où se sont évaporés tous ces qualificatifs de bravoure, courage et vaillance.

Au lieu d’adopter un profil bas et admettre son échec, l’Algérie se répand aujourd’hui en imprécations contre les institutions sportives africaines en les accusant d’agir « en coulisses », en attaquant les gagnants sous prétexte qu’ils ne méritent pas (Maroc, Tanzanie). Si dans le passé récent, nous étions quelques rares voisins à connaître ce caractère de pays lâche, là et après la défaite cuisante de la candidature algériennes aux BRICS puis la CAN, le monde a eu écho de leurs réponses aussi arrogantes, insultantes que lâches. Si ailleurs c’est show et spectacle à en devenir la risée des nations, le Maroc a une ligne de conduite de discrétion et chantiers en marche.

Les pressions et matraquages médiatiques du voisin de l’est participent de « l’effet de Janis », cette altro-obsession qui tire le pays vers le bas et ses agrégats économiques sont là pour le prouver.