Terrorisme: les liaisons entre la milice armée « polisario » et l’EIGS d’Abou Walid al-Sahraoui détricottés par deux grands reporters allemands

BR24, station radio de l’État de Bavière, Sud-Est de l’Allemagne, a détricoté dans un article publié sur son site samedi, les liens avérés entre Daech (acronyme arabe de l' »État islamique en Irak et en Syrie ») et la milice séparatiste « polisario ». Dans un article co-signé par deux reporters de la radio bavaroise basée à Munich, Sabina Wolf et Joseph Röhmel (voir photos ci-dessous), une lumière crue est ainsi jetée sur la menace que représente cette liaison incestueuse entre Daech et la milice séparatiste à la solde d’Alger, pour l’Europe et l’Allemagne en particulier.

 

 

 

« Groupes terroristes en Afrique: fer de lance d’attentats en Europe ? », a titré la radio allemande, qui en veut pour exemple et preuve le récent procès en Espagne d’un cyber-activiste « polisarien » affilié à Daech, répondant au prénom d’Ismaël. « Fin mai, l’audience nationale (Ndlr: plus haute juridiction en Espagne) a prononcé une peine de deux ans de prison contre l’homme de 38 ans pour « radicalisation », entre autres – plus cinq ans de mise à l’épreuve », rappellent les deux reporters allemands, en précisant que l’activiste pro-daech était un proche de l’émir sanguinaire Adnane Abou Walid al-Sahraoui, fondateur de « l’Etat islamique au Grand Sahara » (EIGS), et ancien élément de la pseudo-« armée de libération sahraouie », tué en septembre 2021 dans un raid mené par les forces spéciales françaises dans la zone dite des trois frontières (Mali-Burkina, Niger).

L’article de BR24 s’intéresse particulièrement à la menace que représente l’ »Etat islamique », lequel a surpassé Al-Qaïd au Maghreb islamique sur l’échelle de l’horreur, au point de la démonétiser dans la région sahélienne-saharienne. « Les groupes terroristes comme l’EI et al-Qaïda vivent facilement dans ces camps (Ndlr: camps de Tindouf) », indique la même source, avertissant que l’Europe n’est pas à l’abri de cette menace. « Ces groupes ne se concentrent pas seulement sur la prise de contrôle de zones de la région, mais font tous toujours partie de cette stratégie globale, ce qui signifie que les attaques contre l’Occident sont une priorité« , explique le directeur principal de l’organisation internationale « Counter Extremism Project », Hans-Jakob Schindler, cité par BR24.

« Beaucoup associent l’EI principalement à des pays comme la Syrie ou l’Irak. Mais des experts comme Schindler affirment que l’Afrique devient de plus en plus un point chaud du terrorisme islamiste – et que des attentats pourraient être déclenchés à partir de là: « Il est toujours possible d’utiliser les personnes des régions en conflit en Europe comme un instrument, de les radicaliser et peut-être même pour motiver les attaques », avertit la même source.

Le cas d’Ismaël, issu des camps tindoufiens, suffit à démontrer que la menace déborde dorénavant les frontières sahélo-sahariennes pour atteindre les rivages nord de la Méditerranée.