Malgré ses déclarations sur un refus catégorique de souscrire des crédits auprès des instances financières internationales, le président algérien Abdelmajid Tebboune va faire appel à l’endettement extérieur.
On nous apprend que l’Algérie va s’endetter auprès de «pays amis». Ainsi, au Palais Al Mouradia, on s’active à peaufiner des accords financiers avec trois pays. L’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes-Unis et la Chine.
Maintenant, on comprend bien pourquoi Tebboune s’est empressé de retirer le mot Yémen de son discours aux non-alignés deux heures après sa publication.
Les émirats auraient promis à Tebboune un don de 300 millions de dollars et un prêt de 1,5 milliard de dollars. L’Arabie Saoudite prêterait un million de dollars et ferait un don de 400 millions.
La Chine qui cherche à renforcer sa présence en Afrique débloquerait 5 milliards de dollars sous forme de prêt.
On s’interroge donc si les algériens continuent à croire aux mensonges de leur président malgré eux.
Afin de faire face à une crise économique aiguë qui risque fort de donner de l’élan au Hirak à la sortie du confinement, l’Algérie dépouillée par ses généraux doit chercher obligatoirement des fonds pour retrouver un équilibre budgétaire perdu avec les dépenses en armement et autres gaspillages pour semer la zizanie dans son voisinage et faire durer une situation conflictuelle dans la région.
Une situation économique qui a empiré avec la crise du Covid-19. Aujourd’hui, l’Algérie enregistre le pire déficit budgétaire (-20% du PIB) et le déficit le plus élevé de la balance courante (-18,3% du PIB).