Algérie: l’ »autodétermination » à géométrie variable!

Le président algérien, Abdelmajid Tebboune, a reçu pour la première fois hier dimanche 26 février au palais El Mouradia, une importante délégation de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), constituée du mouvement indépendantiste, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et de deux autres autonomistes, le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA).

 

 

Lors de cette audience, le président algérien a exhorté cette alliance de groupes rebelles créée au Mali en 2014 au cours de la guerre du Mali, à accepter une forme d’autonomie sous l’égide de Bamako, déclarant sans rougir que « le principe d’autodétermination ne correspond à la nature de la région ».

Vous avez donc bien lu: le « principe d’autodétermination » ne s’appliquerait pas aux Touaregs qui sont aujourd’hui au moins 1,5 millions, répartis entre cinq pays: Niger (800 000), Mali (500 000), Libye, Algérie et Burkina-Faso (de 30 000 à 50 000).

Comme par enchantement, ledit « principe d’autodétermination », selon l’esprit tordu et malveillant d’Alger, s’appliquerait seulement aux « réfugiés sahraouis » dont le nombre se situerait autour de 20.000, l’équivalent d’un quartier de la capitale économique du Maroc, Casablanca.

Maintenant, la question est de savoir pourquoi le Maroc s’abstient pour le moment d’en faire autant avec les Touaregs du Nord du Mali (Gao, Kidal et Tombouctou), les Touaregs du sud algérien dont le nombre est beaucoup plus important que la poignée de « sahraouis » qui continuent d’être séquestrés dans les camps de Lahmada/Tindouf.